Mansour Sy Djamil pour un «soutien critique» à Macky Sall
La salle de conférence de l’UCAD II a refusé du monde ce 11 mai avec le 3e anniversaire de la création du Manifeste citoyen pour la refondation nationale (Bés du Ñakk).
A cette occasion, Mansour Sy Djamil, leader de ce mouvement citoyen, a critiqué le fonctionnement de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) dont il est membre, suite à sa «non implication» dans le choix des membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE) installés la semaine dernière par le président de la République.
«Le Sénégal ayant connu le pire avec Abdoulaye Wade, on a le droit d’anticiper le pire pour le peuple sénégalais. Nous voulons prévoir le meilleur pour Macky Sall», a indiqué le marabout. «Nous faisons partie de la coalition Benno Bokk Yaakaar (…) mais il y a à l'intérieur un (vrai) déficit de concertation, (avec) des décisions qui se prennent et pour lesquelles nous n'avons jamais été consultés», a ajouté le leader du mouvement Bés du Ñakk. Puis, comme pour dire «ça suffit !», il a affirmé la nécessité de «régler le plus rapidement possible cette question (parce que) nous voulons être utiles à cette coalition en apportant un soutien critique à Macky». Puis énigmatique, il a lâché : «Macky peut, au bout d’un mandat, dire qu’il s’arrête. C’est arrivé à Mandela….»
Pour Mansour Sy Djamil, le déficit de débat intellectuel et/ou politique crée un malaise quant à l’application des recommandations des Assises nationales, «un réquisitoire contre un régime de 12 ans». Cette rencontre a permis à Mansour Sy d’étaler les «limites» des anciens régimes PS et PDS qualifiés respectivement de «pauvreté et dénuement endémiques» et d’«échecs évidents». D'où quelques suggestions de redressement national. Comme des pôles économiques pour un développement endogène, l'ancrage du pays dans la bonne gouvernance, avec une préconisation particulière pour la démocratie participative.
Les interventions ont eu lieu avec, en toile de fond, le thème de la rencontre : «En marche vers un Sénégal nouveau, réfléchir ensemble pour mieux agir.» Une initiative qui fait suite à des périodes politiques qui ont vu «les institutions de la République déstabilisées», et «les fondements de l'Etat même remis en cause».
MARIÉTOU KANE
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