Publié le 26 May 2012 - 16:25
ABDOULAYE WADE EN CONFÉRENCE DE PRESSE (1ère partie)

''Retenez moi ou je fais un malheur''

 

Pour sa première sortie publique après avoir perdu le pouvoir, Me Abdoulaye Wade n'a pas fait dans la dentelle. Toutes les questions de l'heure ont été abordées. Des audits aux voitures, en passant par l'affaire des 400 milliards qui auraient été transférés à l'étranger, les démêlés judiciaires de son épouse avec une fondation suisse... C'est un ancien président tout feu tout flamme qui n'a épargné personne. Une sortie qui pourrait se résumer à : «Retenez moi ou je fais un malheur».

 

 

«Pourquoi cette sortie»

 

''Je n'ai pas l'intention de me lancer dans des actions qui visent à déstabiliser mon successeur. Je ne vais pas dire le moindre mot qui puisse le gêner dans l'exercice de ses fonctions de président de la République du Sénégal. Macky Sall vient du PDS, il a été nourri au lait du libéralisme. Lorsqu'un fils fait mieux que son père, celui-ci doit en être fier. Il a battu campagne sans m'insulter, il a gagné, je respecte la volonté populaire. Mais lorsque je suis sorti du palais, j'ai été traité de tous les noms : voleur de voitures, voleur d'objets d'art, détournement de deniers publics à des échelles inquiétants. Certains collaborateurs de Macky Sall donnent l'impression d'une meute incontrôlée. Ils sont en train d'exagérer et d'aller vers les limites du tolérable. Je ne veux avoir le moindre problème avec le chef de l'État. Je ne veux pas qu'on porte atteinte à mon honneur. Mais trop c'est trop.

 

 

Affaire des véhicules

«C'est Aminata Tall qui s'acharne contre moi»

 

''En ce qui concerne les véhicules, je précise que lorsque je suis venu au palais en 2000, j'ai trouvé moins de dix véhicules. (…) Au moment de quitter le Palais, j'ai acquis pour le compte de l'État du Sénégal, plus de 600 véhicules qui ne lui ont coûté un seul franc parce que j'ai des relations. (…) Lorsque l'on fait dire au chef de l'État à Touba qu'il est venu en hélicoptère parce que Wade ne lui a pas laissé de véhicules, c'est l'amener à se tromper.

 

Pour les autres véhicules que j'ai acquis durant la campagne électorale, je les ai payés de ma propre poche et j'ai eu à cette occasion une dette dont j'ai payé une partie à Serigne Mboup. Les véhicules que nous avons achetés pendant la campagne ont été dédouanés et il ne restait que les formalités d'immatriculation. On ne pouvait pas les immatriculer à cet instant parce que nous n'avions pas assez de temps. On devait aller en campagne.

 

C'est très injurieux que la ministre d'État, Secrétaire générale de la présidence de la République se mette à les immobiliser. C'est une atteinte à mes droits de propriété. Ces véhicules m'appartiennent, je les donne à qui je veux. L'administration a tort sur cette affaire. Et si le chef de l'État ne prend pas la bonne décision dans cette affaire, nous allons saisir la justice. Et si je vais devant un tribunal, ce sera à mon corps défendant. Cela ne se fait pas de traduire son successeur en justice. (…) Je ne peux pas comprendre cet acharnement sur mes véhicules. Je souhaite que cette affaire soit enterrée au plus tôt possible. Ces gens là qui entourent le président de la République, soit ils sont incapables, soit ils soldent des comptes avec moi. Si Mme Tall a des comptes à solder avec moi parce que je l'ai mise dehors, elle n'a pas à utiliser ses fonctions d'État.

 

 

Meubles sortis du Palais

''Pas un seul appartenant à l'État''

 

Il n'y a pas un seul meuble appartenant à l'État que j'ai sorti du palais. Par contre, il y a un fauteuil royal qu'un artisan de la Gambie m'a fait, on me l'a sorti parce que ça m'appartient. Il m'a été donné parce que je suis d'une lignée royale. Il y a un salon que mon chauffeur me demandait. Mais j'ai dit non parce que c'est mon salon. Tout ce qu'on a dû prendre, c'est en présence de Mme Settin, l'intendante du palais. On n'a emporté aucun meuble qui ne m'appartienne pas.

 

(2éme partie)

 

ASSANE BAYE

 

Section: 
OUSMANE DIAGNE SUR LES CRITIQUES CONTRE LA JUSTICE : “Qu'on ne compte pas sur moi pour exercer la moindre pression sur les magistrats du siège”
UN AN DE BASSIROU DIOMAYE FAYE : Un président au-dessus de la mêlée
PRÉSIDENTIELLE GABONAISE 2025 : Un meeting mobilise la diaspora gabonaise au Sénégal
INTERPRETATION DE LA LOI D’AMNISTIE : Les péchés d'Amadou
LOI INTERPRÉTATIVE DE L'AMNISTIE : Un précédent dangereux, selon le maire de Latmingué
Thierno Bocoum sur la loi interprétative
L'APR sur la loi Amadou Ba
PRÉSÉLECTION POUR LE RECRUTEMENT  SPÉCIAL DE 2 000 ENSEIGNANTS : Les volontaires communautaires se sentent lésés
POLÉMIQUE AUTOUR DE LA LOI AMADOU BA : La société civile appelle à des concertations préalables
MODIFICATION AMNISTIE : La loi de la division 
CONDAMNATION DE MARINE LE PEN ET DE NICOLAS SARKOZY : République des juges ou affirmation de l’État de droit
PROPOSITION DE LOI PORTANT INTERPRÉTATION LOI D'AMNISTIE Anta Babacar Ngom rejoint le front de la contestation
Cdeps vs Amadou Ba
MARINE LE PEN INELIGIBLE : Sa participation à l'élection présidentielle de 2027 compromise
PORTRAITS CROISES D’AMADOU BA (PASTEF) ET PAPE MALICK NDOUR (APR) : Les nouveaux « gladiateurs » de l’arène médiatique
INTERDICTION DE SORTIE DU TERRITOIRE : Mansour libre de voyager
CONSEIL NATIONAL DE DÉVELOPPEMENT DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES : 5 milliards supplémentaires alloués aux collectivités
UN AN DE GOUVERNANCE DE BASSIROU DIOMAYE FAYE Entre engagement, défis et espoirs
UDIT FINANCES PUBLIQUES L’APR demande à rencontrer le FMI pour donner sa version
PIT