La Cour d’appel confirme la culpabilité de Saleh et ses deux employés
Le patron du parc de jeu Magic Land, Yousseph Saleh et ses deux employés sont bel et bien responsables de la mort du petit Daouda Traoré. La Cour d’appel de Dakar a confirmé hier le jugement de première instance qui a déclaré les prévenus coupables.
Le dossier du drame survenu le 21 juin 2013 au Magic Land et qui avait occasionné la mort du jeune écolier Daouda Traoré a fini par atterrir devant la Cour d’appel de Dakar qui a rendu un arrêt, il y a quelques jours. Les juges y suivent le réquisitoire du parquet général, en confirmant la décision rendue par leurs collègues du tribunal des flagrants délits de Dakar. Les juges de la Cour d’appel confirment donc la culpabilité du patron de Magic Land, Yousseph Saleh et celle de ses deux employés Mamadou Cissé et Assane Sylla.
Le trio est déclaré coupable de la mort accidentelle du petit Daouda Traoré, décédé lors d’une sortie effectuée à ce célèbre parc d’attraction. Les prévenus écopent de la même peine, soit trois mois, assortie du sursis pour homicide involontaire et blessures involontaires. Il faut rappeler qu’en première instance, le juge avait ordonné une expertise médicale. A cet effet, c’est le docteur Mouhamed Soumah, en service à l’Hôpital général Grand-Yoff, qui a été désigné, mais les frais étaient à la charge des parents. Les juges avaient donné un délai de 30 jours à l’homme de l’art pour déposer son rapport. Le tribunal avait aussi ordonné l’arrêt de la ‘’Grande roue’’ d’où est survenu l’accident jusqu’à la réparation de l’ensemble des 16 silos.
Magic Land toujours déclarée civilement responsable
Comme en première instance, la société Magic Land est toujours déclarée civilement responsable. En plus de la somme de 15 millions de francs CFA à verser aux héritiers de Daouda Traoré, et la somme de 100 000 francs à donner aux deux autres élèves blessés, Magic Land doit allouer un montant de 2 millions de francs CFA à l’établissement Marc Perrot où étudiaient la victime et ses deux camarades blessés, Ibrahima Bâ et Ibrahima Diaby. D’ailleurs, l’avocat de Saleh avait fait appel, parce que Me Mbaye Jacques Ndiaye n’était pas content de la constitution de partie civile de l’établissement.
Ledit établissement avait organisé, le 21 juin 2013, une sortie pour ses élèves. Cependant, le moment de distraction a viré au drame, car l’un des silos de la ‘’Grande roue’’ occupé par Daouda Traoré, trois ans, et ses deux camarades de classe et leur maîtresse, a vacillé. Daouda Traoré est tombé, avant de succomber à un traumatisme crânien. L’enquête de la gendarmerie avait révélé que sur les 16 silos composant la Grande roue, les neuf ont une anomalie. L’un a une porte soudée, tandis qu’à d’autres, il manque une grille de protection. En sus, selon la responsable de la surveillance, les enfants de moins de 12 ans n’ont pas le droit d’utiliser la ‘’Grande roue’’.
Lors de leur interrogatoire d’audience, les prévenus avaient tenté d’imputer la faute aux enseignantes accompagnantes des élèves, notamment Mme Loly Touré qui se trouvait dans le silo où l’accident est survenu. En plus, Yousseph Saleh avait laissé entendre que tous les silos ne marchaient certes pas, mais qu’ils étaient entretenus au quotidien et n’étaient pas tous utilisés.
Le parquet avait dénoncé une défaillance mécanique, avant de requérir trois mois ferme contre les prévenus. Les conseils des parties civiles réclamaient 50 millions de francs CFA de dommages et intérêts pour le garçon décédé. 20 millions pour les deux blessés, en sus d’une expertise médicale. Ils réclamaient également 10 millions pour l’école Marc Perrot.
FATOU SY