Les 4 derniers rapports publiés
L’Autorité nationale d’assurance qualité de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Anaq Sup) a présenté ses quatre derniers rapports couvrant la période 2020-2023. Sur 75 établissements évalués au cours de cette période, 58 établissements ont obtenu un avis favorable pour l’habilitation à délivrer les diplômes de l’enseignement supérieur.
Lors de son intervention, le secrétaire exécutif de l'Anaq Sup a d'abord rappelé les prérogatives de la structure de contrôle. “En tant qu’acteurs de l’enseignement supérieur, nous devons trouver des réponses urgentes et adaptées, afin de disposer d’un système d’enseignement supérieur de qualité, capable de jouer pleinement son rôle dans le processus de développement socioéconomique du Sénégal”, révèle Lamine Guèye, secrétaire exécutif de l'Anaq Sup.
Selon le Pr. Guèye, les rapports renferment, entre autres, “l’élaboration et la validation des documents de pilotage et d’orientations stratégiques, en l’occurrence le Plan stratégique de développement (PSD) 2021-2025 et le Contrat de performance (CDP) 2021-2023 de l’Anaq Sup”.
À en croire M. Guèye, concernant les diplômes universitaires, l'Anaq Sup a mis en place “des évaluations institutionnelles et de programmes en vue de l’habilitation à délivrer les diplômes du LMD et de l’accréditation des diplômes”.
Dans les rapports, on nous donne un aperçu des “évaluations institutionnelles”. Ainsi, selon l'Anaq Sup, “sur 75 établissements évalués au cours de cette période, 58 établissements ont obtenu un avis favorable pour l’habilitation à délivrer les diplômes de l’enseignement supérieur, soit un taux de réussite à l’habilitation de l’ordre de 77 %”. Les services du professeur Lamine Guèye ont aussi évalué des “programmes de formation en vue de l’accréditation”.
Selon les études, sur “279 programmes soumis au conseil scientifique au cours de cette période, 218 programmes ont été accrédités par le Conseil scientifique, soit un taux de réussite à l’accréditation de l’ordre de 78 %”.
C’est le moment de rappeler que l’habilitation et l’accréditation sont les deux conditions à remplir pour la reconnaissance des diplômes de l’enseignement supérieur, conformément au décret n°2021-1790 modifiant le décret n°582 du 11 mai 2015 relatif à la reconnaissance, au classement et à l’équivalence des diplômes de l’enseignement supérieur.
Pour ce qui est de l’évaluation des “écoles doctorales et des centres et organismes de recherche”, selon le secrétaire exécutif de l'Anaq Sup, “les procédures d’évaluation ayant démarré en 2023 ont enregistré huit procédures à la suite de deux appels à manifestation d'intérêt lancés en 2022 et 2023”. Il s’agit d’une “école doctorale de l’UGB et de sept ED à l'Ucad”.
En outre, “deux structures de recherche sont en cours de procédure d’évaluation à la suite de l’appel à manifestation d’intérêt lancé en 2023”.
Abdourahmane Diouf : “Des défis à relever, malgré les progrès.”
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a lui-même présidé la publication des quatre derniers rapports de l’Anaq Sup. Appréciant bien sûr toute la documentation fournie ce jour, la tutelle s'est aussi attardée sur les améliorations à opérer d'ores et déjà. “Malgré ces importantes avancées dans l’amélioration de la qualité et l’implémentation de l’assurance qualité, des défis importants existent encore et des actions doivent être entreprises”, reconnaît le Dr Abdourahmane Diouf.
Il énumère quelques points que l'organe de contrôle pourrait améliorer. “Comme souligné par les textes législatifs et réglementaires relatifs aux universités et autres établissements d’enseignement supérieur, l’assurance qualité est institutionnalisée et, de ce point de vue, les cellules internes d’assurance qualité (Ciaq) doivent être renforcées en créant notamment des lignes budgétaires qui leur seront dédiées”.
En outre, poursuit le Mesri, “tous les établissements d’enseignement supérieur, notamment les universités, doivent respecter la réglementation en soumettant l’ensemble de leurs programmes de formation à l’accréditation, qui est un critère de reconnaissance des diplômes”.
Dans son propos, le président d’Awale réitère l'engagement de son département à renforcer l'Anaq Sup, dans la mesure où son rôle est primordial pour un enseignement supérieur de qualité. “Comme l’avait demandé son Excellence le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye lors du Conseil des ministres du 28 août 2024, je m’engage à renforcer l’Anaq Sup et le dispositif national d’assurance qualité pour relever les défis importants qui se posent, dont la résolution fera avancer d’un bond important la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche”.
MAMADOU DIOP