Publié le 25 Jun 2019 - 18:50
ACCORD DE LIBRE-ECHANGE

La monnaie unique non incluse pour le moment

 

Sur les 55 Etats membres de l’Union africaine, 52 pays ont signé l’accord de libre-échange et 24 l’ont ratifié. Le nombre d’Etats ayant déposé leurs instruments de ratification est également de 24, à ce jour.

 

Malgré le taux de ratification moyen de l’accord de libre-échange, le représentant du président du Niger au forum régional du commerce pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, qui se tient à Dakar du 24 au 25 juin, rappelle que l’accord reflète le désir de l’Afrique de créer ses opportunités et solutions, face au commerce intra régional. Le ministre conseiller Alma Oumarou reconnait que la Zlec a des défis et enjeux pour des économies faiblement industrialisées. Et sa mise en œuvre nécessite des politiques agricoles, industriels qui sont en mesure de tenir compte des besoins du secteur privé, surtout en matière de facilitation des affaires.

Toutefois, M. Oumarou signale que l’accord de libre-échange continental n’inclut pas l’aspect monétaire. Il porte sur le commerce de marchandises, des services et plus tard sur la propriété industrielle. Même si la monnaie est également une préoccupation des chefs d’Etat, notamment au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). Aujourd’hui, les pays africains sont engagés, au niveau de leurs communautés économiques régionales (Cer), à avoir une monnaie commune. Au sein de la Cedeao, le Président du Niger et celui du Ghana sont en charge de la question. ‘’’Dans un premier temps, la Zlec doit partir des Cer dont 5 sont reconnues. Pour la monnaie, aussi, il faut passer par étape, en ayant d’abord, une monnaie commune régionale et, pour la Cedeao, l’objectif c’est 2020. Les discussions sont en cours. Pour le moment, l’aspect monnaie ne fait pas partie de l’accord. Mais, elle l’intègre. Parce que la monnaie, c’est le commerce. Dès qu’on parle de liberté de commerce, il faut qu’il ait une liberté dans la monnaie. Ce qui va réduire les risques, le taux de change, les tracasseries, etc., comme l’a fait l’Union européenne’’, précise-t-il.

Tracasseries routières

Concernant les tracasseries routières, le ministre conseiller du Président nigérien fait savoir que tous les Etats africains sont ‘’fortement’’ engagés dans ‘’l’amélioration’’ du climat des affaires. Et pour ce faire, la fluidité dans le commerce, la levée de tout obstacle sont une priorité. ‘’L’intérêt que nous avons pour attirer l’investissement direct étranger, c’est faire en sorte que nos Etats aient une fluidité dans les affaires. Il s’agit aussi d’assurer une sécurité physique et juridique aux investisseurs. La dématérialisation des procédures administratives pour éviter les tracasseries routières. Nos Etats doivent continuer à s’engager à moderniser l’économie. Ce qui va faire qu’il n’y aura plus de contacts entre l’usager et les fournisseurs de services administratifs’’, dit-il.

‘’Nous pensons que le passage par le Zlecaf est un chemin qui est bien tracé. La Cea a organisé une réunion avec le Secteur privé nigérian, en octobre dernier, avec le vice-président du Nigéria, et le Consortium des industries manufacturiers. Par rapport aux règles d’origine, nous ne voulons pas que les pays tiers, qui ne sont pas du continent, fassent du dumping. Donc, il faut des règles pour gérer ces pratiques’’, informe Véra Songwé, Secrétaire exécutive de la Commission des Nations unies pour l’Afrique (Cea). Pour que les règles d’origine soient de mise, Mme Songwé pense qu’il faut qu’on crée des institutions qui vont gérer la Zlec.

‘’Nous avons besoin de créer une institution pour gérer les conflits. Le Nigéria, conscient de son poids économique et de sa taille, vient de produire, il y a trois semaines, un rapport qui montre que le Nigéria va en profiter, si elle signe la Zlec’’, renchérit-elle. Elle ajoute : ‘’Par rapport aux infrastructures, le Nigéria peine encore avec la question de l’énergie, de la mobilité, qui peuvent entraver sa compétitivité. Ils ont besoin de se mettre à jour, avant d’ouvrir leur marché. Nous espérons qu’ils vont signer et ratifier l’accord de la Zlec, dans les six prochains mois. Nous sommes sûrs qu’à Niamey, ils vont donner quelques pistes par rapport à là où ils veulent aller’’, lance-t-elle.

 

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