Publié le 18 Sep 2025 - 11:59

Femmes et changements climatiques 

 

Le Réseau international des femmes (RIF), en partenariat avec ses alliés, a organisé hier un forum consacré au rôle des femmes rurales dans la lutte contre le changement climatique. Un thème crucial, selon la présidente du RIF, Codou Loum, qui a rappelé que ces femmes, véritables piliers des communautés sénégalaises, sont en première ligne face aux défis environnementaux. Dégradation de l’environnement, raréfaction des ressources naturelles, appauvrissement des terres, diminution des pluies, avancée de l’océan sur les côtes et faible productivité agricole : autant de difficultés que doivent affronter chaque jour les femmes rurales.

Elles représentent plus de la moitié de la main-d’œuvre agricole du Sénégal et font preuve, selon Mme Loum, d’une résilience remarquable, en combinant savoir-faire traditionnel et pratiques innovantes pour protéger leurs terres, leurs familles et leur avenir. La présidente du RIF a souligné l’importance de valoriser et partager la contribution énorme de ces femmes. Dans le cadre du projet « Contribuer à la résilience des femmes rurales à travers l’accès à l’information », l’accent a été mis sur l’accès à l’éducation, aux technologies adaptées et aux ressources financières comme leviers essentiels pour renforcer leurs capacités face au changement climatique.

...Mme Loum a également salué le rôle des partenaires du réseau qui mettent à disposition les moyens et les opportunités pour rassembler les parties prenantes – journalistes, animateurs et animatrices de radios communautaires – afin d’intégrer davantage l’information climatique dans les contenus médiatiques, notamment en langues locales. Pour Mme Loum, le changement climatique n’est pas une abstraction : « Dans la vallée du fleuve Sénégal, c’est le quotidien de milliers de familles. Au cœur de cette vallée, ce sont les femmes rurales qui tiennent bon. Elles inventent des solutions : diversification des cultures, groupements de production, revalorisation des semences locales, pratiques agricoles durables. »

Dans le bassin arachidier, malgré la rareté des pluies et l’appauvrissement des sols, les femmes continuent de cultiver l’arachide, le mil ou le niébé. Elles s’engagent dans l’agroécologie, adoptent des pratiques durables et organisent la transformation et la commercialisation de leurs produits. La présidente du RIF a conclu en rappelant que la résilience des femmes rurales est celle de l’innovation silencieuse : « Elles ne se contentent pas de subir les effets du climat. Elles s’adaptent, elles innovent et transforment chaque difficulté en opportunité pour nourrir leurs familles et leurs communautés. »

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