Publié le 22 Sep 2015 - 11:44
ACCORD DE SORTIE DE CRISE AU BURKINA FASO

La société civile sénégalaise ‘’déchire’’ le travail de Macky Sall

 

Le Comité africain de solidarité avec le peuple burkinabé a tenu une conférence de presse hier pour demander l’annulation de l’accord de sortie de crise au Burkina Faso.

 

Le Comité africain de solidarité avec le peuple burkinabé ne digère pas l’accord de sortie de crise signé par les médiateurs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et les putschistes avec à leur tête le général Gilbert Diendéré. Composé de plusieurs organisations de la société civile telles que le M23 (Mouvement du 23 juin) ou Y en a marre, le comité demande que l’accord ne soit pas validé.

‘’ Nous demandons aux Chefs d'Etat de la Cedeao qui se  réunissent ce 22 septembre 2015 en sommet extraordinaire à Abuja de rejeter fermement toute forme d'amnistie en faveur des putschistes, en se conformant à l'esprit comme à la lettre des textes juridiques de la Cedeao et de l'Union africaine, notamment le protocole additif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité, et la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, qui sanctionnent désormais les auteurs de rupture démocratique dans les Etats membres’’, a déclaré hier le coordonnateur du comité Yoro Fall, lors d’une rencontre avec la presse.

Selon lui, il est inadmissible d’accorder ‘’le pardon et l'impunité à ceux qui ont commis des crimes contre le peuple burkinabè’’. ‘’Une telle proposition est déjà lourde de menaces pour la paix et la stabilité du Burkina Faso et constituerait un précédent dangereux pour la sécurité des peuples et la démocratie. Nous lançons un appel à la mobilisation de toute la société civile africaine pour soutenir le peuple burkinabè et faire entendre leur voix auprès des Chefs d'Etat  dont les décisions doivent exclusivement viser les intérêts actuels et futurs du peuple Burkinabè’’, dit-il.

Le coordonnateur de Y en a marre et porte-parole du comité, Fadel Barro, a abondé dans le même sens. Selon lui, le peuple sénégalais ne peut pas laisser la Cedeao prendre certaines décisions alors que c’est le Sénégal qui assure la présidence de la conférence des chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale.

Pour se faire entendre, le comité compte envoyer des lettres de protestation à la Cedeao, à l’Union africaine (UA) et à l’Organisation des Nations unies (ONU). Il organise également une journée d’action aujourd’hui au moment où les chefs d’Etat de la Cedeao tiennent leur rencontre pour statuer sur l’accord de sortie de crise.

EL HADJI FALLILOU FALL (STAGIAIRE)

 

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