Mansour Faye charge Sonko
Selon l'ancien ministre Mansour Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko fait encore dans le “bluff”, quand il s'attaque aux missions à l'étranger des agents de l'État. Sur son post, depuis sa page Facebook, le maire de Saint-Louis estime que les agissements du PM ont d'autres motivations. Car, à ses yeux, ce texte, dans le fond, “n'apporte rien de nouveau”. D'autant plus que, poursuit M. Faye, “c’est déjà la bamboula des nouvelles autorités, en seulement dix mois d’exercice du pouvoir”.
Il en conclut que l'acte posé par le chef du gouvernement serait “pour stopper ou masquer les dérives notées”.
Depuis sa page Facebook, ce membre de l'APR fustige aussi la désacralisation de l'institution présidentielle. “Dans ce registre, l'utilisation de l'avion de commandement est assez illustrative, mais n'est que l'arbre qui cache la forêt. De mémoire de Sénégalais, c’est la première fois qu’on observe un PM faire du ‘tambambalou’ avec l’aéronef de la République du Sénégal pour des missions que je ne parviens pas à qualifier”.
Il faut qu’on explique aux Sénégalais les motivations de ces voyages dans la sous-région (Mauritanie, Gambie et autres). Cette explication est d'autant plus nécessaire que l'usage de l'avion présidentiel par le PM est soumis à un ensemble de conditionnalités respectées presque partout dans le monde.
Toutefois, Mansour Faye ne nie pas que “théoriquement, le PM et/ou le MAE peuvent utiliser l'avion de commandement" pour représenter le président de la République ou, sur autorisation de ce dernier, en user pour des visites d'État ou de travail, mais de coutume, cela ne se fait pas”. Ce que l'ancien ministre semble fustiger l'utilisation “à perte de l'avion présidentiel”. Il s'explique : “Le PM part souvent, voire toujours, seul et sans respect aucun des usages traditionnels d'État. Notre diplomatie est en souffrance et la République agonise. Par ailleurs, il est légitime de se demander combien ces périples touristiques ont coûté aux contribuables goorgolous.”
En définitive, l'édile de Saint-Louis, réaffirme le caractère surtout contreproductif de l'usage systématique de l'avion présidentiel par le boss de la primature. Pendant qu'au même moment, on note une augmentation des coûts “de toutes les denrées de première nécessité, une alarmante situation socioéconomique qui a pour conséquence directe des milliers de jeunes désespérés qui rêvent du Qatar et de l'Espagne, même si c'est pour cueillir des fruits”.