Publié le 7 Mar 2014 - 09:36
AFFAIRE FARBA NGOM

Mais où est donc le Procureur ?

 

Au Sénégal, les Chefs de l’Etat et les gouvernements se succèdent sans qu’il y ait un seul changement majeur dans la gestion politique et judiciaire des défis à justice, dénis de droit et non respects de la République venant des ami(e)s et/ou mandants du prince de l’heure (Président). Mais également des frères, beaux frères et autres cousin(e)s du couple présidentiel en exercice au sommet de l’Etat. Ceci depuis Mathusalem, de Senghor à nos jours.

Du premier des ministres du temps du Président Senghor ayant détourné des deniers publics que les vapeurs et fumées sombres de la rumeur publique de l’époque venant des inspecteurs bien au fait des dossiers, qualifiaient comme ami personnel du Chef de l’Exécutif de l’époque.

En passant par celui qui au temps de la toute puissance du PS avait brandi en 1973 un pistolet à l’UCAD comme encadreur des étudiants PS, sans oublier l’assassinat du Député Demba Diop, des étudiants Balla Gaye et autres Alfousseynou Cissé, celui qu’il est convenu dans la presse d’appeler ‘’El Pistolero’’, l’ancien ministre de Wade, Farba Senghor, qui avait vandalisé la maison de Idrissa Seck, jusqu’à notre fameux Farba Ngom de nos temps immédiats actuels (qui renvoie quelque peu à la non moins fameuse Selbé Ngom), il en demeure toujours ainsi.

Ce qui s’est passé à Matam est tellement et extrêmement grave, qu’il interpelle encore une fois, comme ce fût le cas il n’y a pas longtemps avec Yérim Sow qui avait dégainé face à l’actuel ministre de la Bonne Gouvernance à la rue Félix Faure lui crachant à la face que son père n’est pas n’importe qui. En effet, son père avait gagné face à Bara Tall, le fameux marché de la Corniche et son tunnel, avec 6 milliards de plus dans sa proposition, ce que n’importe qui ne peut en aucun cas acquérir.

A une ou deux exceptions, tous ces faits relevant de délits apparentés aux crimes, sont restés sans suite aucune. Or quand il s’agit d’opposant(e)s ou de personne pas de la cour des thuriféraires et/ou des ami(e)s initié(e)s des arcanes et méandres du pouvoir, pour moins évident que cela, le Procureur peut aller jusqu’à brandir le délit de «flagrant délit continu».

Cette réalité et ces faits qui structurent la marche politico-judiciaire du Sénégal et de l’Afrique en général, nous exhibent à la face que nous pouvons toutes et tous en tant que simples citoyens et citoyennes être canardé(e)s à tout moment par un de ces ‘’commis aux crimes banalisés’’. Et la République et ceux et celles qui incarnent la République, de continuer à se pavaner sans soucis persuadé que l’oubli sera encore la lessive du temps.

Les personnes qui ont commis et auront à commettre ce genre de délits, même si elles possèdent régulièrement des autorisations de ports d’armes, doivent se voir immédiatement confisquer leurs armes, mises aux arrêts et écoper d’une sanction exemplaire suffisamment dissuasive. Mais également être interdites à vis de port d’armes quelles que soient leurs fonctions et états de services et employeur(se)s pour ne pas dire utilisateur(trices).

Quand même, nous sommes dans une République, raison pour laquelle, le/la Procureur(e), (muni) de ses Prérogatives et Pouvoirs qui préservent du reste la République, devrait immédiatement s’auto-saisir comme Procureur(e) de la République et non Procureur(e) du/de la Président(e) et/ou du gouvernement et stopper de façon exemplaire ces banditismes protégés qui dépassent toute outrecuidance et témérité.

Ceci ne serait que pour la sécurité humaine de chaque Sénégalaise et Sénégalais dont il est le gage ultime en tant que Procureur(e) et ce, dans le respect des lois en vigueur dans le pays et des textes internationaux de droits humains, même non ratifiés par le Sénégal, et dont il est tout à fait en droit de proposer la ratification.

Mais malheureusement, à y regarder de plus inquiétant, c’est à se demander si le/la Procureur(e) se rend effectivement compte des dangers que tous ses porteur(se)s de crimes sociopolitiques crapuleux font courir au peuple sénégalais dans toutes ses couches et classes sociales y compris(e) le/la Procureur(e)s.

Un criminel basique ou ‘’émergé’’ est toujours un violent criminel. Paniqué, il peut assassiner à tout moment et n’importe qui. La famille judiciaire se souviendra toujours, avec douleur et regret, de Me Ababacar Sèye.

Procureur(e) Réveillez-Vous ! Procureur(e) Mettez-Vous Debout ! L’heure  est largement entamée.

Daouda Diop

Patriote Africain

Sympathisant du M23

 

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