Publié le 5 Jan 2021 - 14:57
AFFAIRE PASTEF

Les positions de Taxawu Senegaal et de BBY 

 

La coalition Taxawu Senegaal s’invite dans le débat relatif à la collecte de fonds du parti Pastef. L’alliance dirigée par Khalifa Sall dénonce avec ‘’vigueur le communiqué du ministre de l’Intérieur du 2 janvier 2021 sur la levée de fonds du parti politique Pastef/Les patriotes. Elle rappelle que cette opération n’est pas constitutive d’une violation de la loi n°81-17 du 6 mai 1981 relative aux partis politiques’’.  

Dans le document, Taxawu Senegaal n’a pas manqué de mettre en garde le ministre de l’Intérieur contre toute tentative d’instrumentalisation de la loi pour servir de motivation à la dissolution d’un parti de l’opposition. Aux yeux des membres de Taxawu Senegaal, ‘’plutôt que de faire dire à la loi ce qu’elle ne dit pas, le ministre de l’Intérieur devrait veiller à l’application des dispositions de la Constitution relatives au financement des partis politiques. Au stade d’évolution de notre démocratie, il est impératif de doter notre pays d’un cadre légal et réglementaire portant sur le financement de la vie politique’’.

La coalition Taxawu Senegaal invite en ce sens le gouvernement à engager des concertations inclusives sur le financement des partis politiques et le financement des campagnes électorales, en s’inspirant, le cas échéant, en les actualisant, du rapport du professeur El Hadj Mbodj et des propositions des conclusions des assises nationales sur le financement de la vie politique. 

‘’En tout état de cause, et face aux velléités répétées du pouvoir de museler l’opposition, Taxawu Senegaal lance un appel à la vigilance et à la mobilisation pour la défense de la démocratie et des libertés publiques’’. 

La coalition présidentielle a, naturellement, une position divergente dans cette affaire. En effet, si Khalifa Sall et Cie dénoncent la démarche du ministre de l’Intérieur, la coordination de la cellule de communication de BBY estime qu’Antoine Félix Diome ne demande ni plus ni moins que le respect de la loi. ‘’Cette démarche est en violation des dispositions de la loi de 1981 susmentionnée. Dans un contexte sous-régional de bouillonnements des factions terroristes, dans une perspective d’exploitation du pétrole et du gaz, la vigilance devra être de mise sur tous les flux financiers qui alimentent des formations politiques. C’est une question de sécurité nationale. Et là, il nous faudra une intransigeance sans faille’’, avertit Pape Mahawa Diouf.

Le coordonnateur national de la cellule de communication de BBY rappelle qu’il s’agit de respecter les dispositions de la loi 81-17 du 6 mai 1981, relative aux partis politiques, modifiée par la loi 89-36 du 12 octobre 1989 sur le financement des partis politiques. Cette loi dispose, en son article 3, d’après M. Diouf, l’obligation, pour chaque parti, de déposer chaque année, au plus tard le 31 janvier, le compte financier de l’exercice écoulé. Ce compte doit faire apparaître que le parti politique ne bénéficie d’autres ressources que celles provenant des cotisations, dons et legs de ses adhérents et sympathisants nationaux, et des bénéfices réalisés à l’occasion de manifestations. ‘’En conséquence, il leur est formellement interdit de recevoir "des subsides de l’étranger ou d’étrangers établis au Sénégal''.  La violation de cet interdit expose le parti à la dissolution, conformément à l’article 4 alinéa 2 de la loi de 1981’’. 

 

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