L'avocat de la presse

Il y a aussi des députés qui se soucient du sort de la presse. C'est le cas d'Amadou Diallo qui a interpellé le ministre des Finances et du Budget à ce sujet. “Monsieur le Ministre, quand est-ce que vous comptez payer pour permettre aux entreprises de presse de souffler ? Je pense qu’il faut qu’on donne aux entreprises de presse ce qui leur revient. Il ne faut pas retenir les fonds pour asphyxier ces entreprises qui sont mises en place par des Sénégalais et qui jouent un rôle important dans la société”, a-t-il plaidé.
Il convient de rappeler que voilà deux ans que le gouvernement refuse de décaisser les fonds dévolus aux médias, dans le cadre de la loi des finances. Depuis 2023, la presse sénégalaise n'a reçu aucune subvention, alors que c'était un droit acquis depuis des décennies que les gouvernements successifs n'ont jamais remis en cause. Aussi bien en 2024 qu'en 2025, les fonds ont été budgétisés, mais non reversés. Où donc passe cette enveloppe ? Sert-elle à couvrir des dépassements budgétaires ?
Pour le moment, c'est le mystère.
Sur un autre registre, le parlementaire s'est interrogé sur le fait que la douane ne reverse pas le montant objet des consignations à la Caisse des dépôts et consignations.
Le ministre n'a pas répondu à ces interpellations.
Mor AMAR