Publié le 30 Dec 2020 - 05:33
AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

Le gouvernement constate l’échec et engage les réformes

 

Disparité dans l’accès aux services de base, faible valorisation des ressources et potentialités des territoires, capacité d’intervention limitée des collectivités territoriales, le gouvernement fait le constat de l’échec des politiques d’aménagement du territoire et se penche sur des solutions, en adoptant hier la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire.

 

Le Sénégal semble résolument tourné vers une réduction du déséquilibre entre les territoires. C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet de loi N-27-2020 portant loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire (LOADT).

Depuis 1977, informe le rapport de présentation, le Sénégal a fait beaucoup d’efforts ayant abouti à l’adoption du Plan national d’aménagement du territoire. Lequel n’a jamais pu faire l’objet d’une application effective. ‘’En effet, les instruments et mécanismes de mise en œuvre qui ont été préconisés, tels que la loi d’orientation pour l’aménagement du territoire (LOAT) et le Fonds d’impulsion à l’aménagement du territoire (FIAT) n’ont pas été mis en place’’, explique le rapport de présentation du projet de loi adopté, hier, par les parlementaires.

Afin d’éviter les pièges du passé qui ont empêché l’applicabilité du Plan national d’aménagement du territoire (PNAT), l’Etat, selon le ministre Oumar Guèye, a jugé nécessaire d’encadrer le futur Plan national d’aménagement et de développement territorial (PNADT) prévu dans le PSE par une loi d’orientation permettant de les énoncer et de les intégrer dans le système national de planification.

Les 10 métropoles régionales choisies par le gouvernement pour désengorger Dakar

Parmi les innovations majeures introduites par la nouvelle loi, il y a la détermination des principes fondamentaux de la politique d’aménagement et de développement du territoire, la consécration juridique du PNADT, des schémas directeurs sectoriels et des autres documents de planification spéciale à l’échelle territoriale ; la création d’organes nationaux territoriaux de l’aménagement et du développement territorial ; la création d’outil de maitrise foncière et d’organismes de réflexion et d’études, entre autres.

En commission, le ministre Oumar Guèye avait expliqué que le PNADT a prévu une métropole internationale, des métropoles régionales, des villes secondaires et des métropoles d’équilibre, dont la vocation est de désengorger Dakar. ‘’Ces dernières métropoles sont au nombre de 10 : Saint-Louis, Thiès, Touba, Mbour, Ziguinchor, Tambacounda, Kédougou et Matam’’. Elles seront dotées d’infrastructures nécessaires telles que des universités, des hôpitaux de niveau 3 et des agropoles pour booster l’activité économique.

Par ailleurs, hier, le ministre des Collectivités territoriales a aussi défendu avec succès le projet de loi n°25 portant ratification de l’ordonnance n°005-2020 du 30 avril 2020 aménageant des mesures dérogatoires au fonctionnement des conseils départementaux, municipaux et de ville. A l’heure du bilan, le ministre a révélé que 7 milliards F CFA ont été dépensés par les collectivités territoriales, en application de cette ordonnance, pour aider les populations à faire face à la pandémie de Covid-19.

SUPPRESSION DES VILLES

Oumar Guèye persiste et signe

Profitant de l’occasion, le ministre des Collectivités territoriales est revenu sur la question des villes. C’est pour affirmer : ‘’Leur existence est récente, car elles datent de 1996, lors de la grande réforme de la décentralisation, dans le but de regrouper les communes d’arrondissement créées à la même époque.’’ Or, s’empresse d’ajouter Oumar Guèye, avec l’acte 3 de la décentralisation qui a érigé ces dernières en communes de plein exercice, les villes n’ont plus leur raison d’être.

Selon lui, la ville est juste une sorte d’intercommunalité forcée qui n’est pas conforme au principe de la libre administration des collectivités territoriales. Et de réaffirmer : ‘’La ville n’a plus sa raison d’être, car il faut respecter le principe des deux ordres de collectivité territoriale énoncés par l’article 1er du Code des collectivités territoriales.’’

 

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