Apix (Cica) Tivaouane Peulh
Encore des impactés d’un projet de l’État qui crient au secours. ‘’Depuis 12 ans, nous, habitants de la cité Apix à Tivaouane Peulh, déplacés suite à la construction de l’autoroute à péage (Pikine irrégulier sud 1 et 2), vivons le plus grand calvaire de notre existence. Depuis 12 ans, nous courrons derrière l’État du Sénégal pour l’obtention de nos titres de propriété qui, comme stipulé dans le projet et approuvé par les différents partenaires (Banque mondiale, État du Sénégal…) doit être à la charge de l’État du Sénégal’’, lit-on dans un communiqué reçu hier à ‘’EnQuête’’.
‘’Cerise sur le gâteau, dans cette zone de recasement qu’est la cité Apix, des tiers nous arrachent nos espaces publics et terrorisent les populations avec des convocations à la gendarmerie quand elles mettent leur veto sur la commercialisation illégale de ces espaces publics. De surcroit, des baux sont délivrés à des tiers qui ne sont ni de près ni de loin liés à ce projet de recasement.
En effet, sur ce site désaffecté du domaine national, titré foncièrement sous le n°6043 /R et transféré à l’Agence pour la promotion des investissements et grands travaux (Apix) qui est la seule habilitée à attribuer des parcelles aux déplacés, impactés des grands projets de l’État, des gens se permettent d’y installer un promoteur qui y délivrent des actes avec la complicité de certaines autorités et des agents des impôts et domaines’’, dénoncent les signataires du communiqué. Ils se demandent d’ailleurs ‘’comment peut-on se permettre de délivrer des baux sur un titre foncier mis sous l’autorité du gouverneur ? Comment des gens font pour disposer d’actes administratifs sur un site protégé et bénéficiant d’un statut particulier, au point que même la mairie de Tivaouane Peulh ne peut y délivrer un quelconque acte, tellement c’est verrouillé ? Nous populations de la cité Apix, réclamons l’annulation pure et simple de ces faux baux qui n’ont nullement suivi le circuit normal et la délivrance des titres de propriété aux ayants droit’’.