Publié le 1 Oct 2023 - 12:00
APRÈS AVOIR RECU UNE COMMANDE DE VÊTEMENTS DE 8 MILLIONS FCFA

Le commerçant donne un chèque d'un compte inexistant

 

M. Ba a été présenté au parquet par la DIC. Après avoir acheté des vêtements d'un coût de 8,042 millions FCFA, il a filé à son vendeur un chèque d'un compte inopérationnel, depuis longtemps.

 

Le 23 juin dernier, le nommé EH Mb. Ndiaye a saisi les limiers de la Division Criminelles (DIC), par une plainte contre le nommé M. Ba pour escroquerie. D'après lui, le mis-en-cause lui a commandé des vêtements s'élevant à huit millions quarante-deux mille sept cent cinquante FCFA et pour le paiement, il lui a délivré un chèque sans provision avant de disparaitre dans la nature. Lors de son audition, selon nos sources, M. Ndiaye a déclaré devant les enquêteurs qu'en date du 26 juin 2023, le nommé M. Ba l'avait contacté téléphoniquement, avant de passer auprès de lui une commande de vêtements hommes. Il lui a qu'il se trouvait à Tambacounda. Après lui avoir préparé la commande s'élevant à huit millions quarante-deux mille sept cent cinquante FCFA, il l’a transportée à la gare des cars de transport qui rallient Tambacounda, sise à la Médina (Dakar).

Là, le nommé M. Ba s'est excusé de ne pouvoir payer en cash et lui a proposé un chèque de ce montant à retirer dans une banque de la place. "N'ayant pas d'autres choix, j'ai accepté le chèque que le mis en cause m'avait délivré par le biais d'un certain A. Sarr qui avait finalement réceptionné la marchandise au niveau dudit garage. Une fois à la banque, le même jour, en vue d'encaisser le chèque, le caissier m'a notifié que le compte dudit chèque ne renfermait pas d'argent et que, pire, le compte a cessé de fonctionner depuis longtemps. Informé de la situation, le nommé M. Ba a versé dans le dilatoire, avant de devenir injoignable quelque temps plus tard", a confié la présumée victime aux enquêteurs.

Interpellé et entendu sur procès-verbal, le nommé M. Ba s'est d'emblée, présenté comme un commerçant profession. Il a déclaré avoir fait connaissance du plaignant, en 2019. Il a expliqué devant les hommes du Commissaire Adramé Sarr, le chef de la DIC, avoir acheté plusieurs fois de la marchandise auprès d'E. M. Ndiaye et qu'il payait toujours en espèces. Toutefois, il a précisé sans convaincre avoir convenu avec le plaignant de payer suite à l'écoulement de la marchandise, après la fête de la Tabaski.

S’agissant du chèque, il a tenté de faire croire que c'était uniquement en guise de garantie à la demande du plaignant, mais il n'était pas solvable.

Confronté aux résultats des réquisitions attestant que, contrairement à ses déclarations, il se trouvait à Dakar, au moment de la livraison. Il a reconnu les faits, prétextant qu'il a agi de la sorte, rien que pour éviter que le plaignant lui exige sa présence physique dans la boutique. Car, selon lui, il n'avait pas de temps pour cela. A propos du nommé A. Sarr, il a déclaré que le vrai nom de ce dernier est El. Diagne. Il a ajouté que le susnommé, qui serait présentement aux États Unis d'Amérique, ne comprenait rien de ce qui s'est passé, mais qu’il a uniquement servi de relais pour délivrer le chèque sans provision au plaignant.

Interpellé sur un remboursement, il a confié ne pas être dans les dispositions de payer séance tenante. Cependant, il a demandé un délai de vingt jours pour une première avance de deux millions FCFA et le reliquat en moratoire, soit un million FCFA, chaque fin du mois.

Dans le cadre de cette affaire, une confrontation a été organisée. Le nommé M. Ba a campé sur sa position, avant de demander un règlement à l'amiable, conformément à ses précédentes propositions.

Quant au sieur E. M. Ndiaye, il a maintenu ses propos comme ce fut le cas lors de son audition. En outre, il a informé que c'était la première fois qu'il rencontrait le nommé M. Ba et qu’il n'avait jamais livré la marchandise au mis en cause sous la forme d’un prêt. Il a souligné que le nommé M. Ba a changé de plan à la dernière minute et qu’après la sortie de la marchandise de la boutique, ce dernier l’a obligé à prendre le chèque, car, il lui était difficile de retourner la marchandise. Le plaignant a ajouté que le prévenu lui avait certifié que le chèque était solvable.

Ainsi, concernant les propositions de règlement à l’amiable, il les a rejetées en bloc. Il a déclaré devant les enquêteurs qu'il n'avait plus confiance au mis en cause. Il demande que justice soit faite.

Né en 1983, M. Ba a été déféré au parquet pour les faits d'escroquerie.

CHEIKH THIAM

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