L’inspection générale des services de la police lâchée aux trousses des fautifs
Afin de dénicher et de sanctionner les agents aéroportuaires fautifs dans l'échappée d'Oumar Sarr en Mauritanie, l'État du Sénégal a mis en branle l'Inspection générale des services de la police poucerner tous les contours de cette affaire.
L'échappée d'Oumar Sarr en Mauritanie, alors qu'il est sous le coup d'une interdiction de sortie du territoire national, est décidément une pilule difficile à avaler pour les tenants du pouvoir. Non satisfait de cette prouesse du Coordonnateur du Parti démocratique sénégalais qui jubile déjà, le gouvernement a décidé de sanctionner tous ceux qui sont fautifs dans cette affaire. Pour ce faire, le ministre de l'Intérieur a annoncé hier que l'État a déjà dépêché et mis en branle l'Inspection générale des services de la police pour cerner tous les contours de cette affaire.
Selon le général Pathé Seck qui effectuait une visite dans les commissions administratives de révision des listes électorales, ''dans cette affaire, il y a une violation de la mesure d'interdiction de sortie du territoire national et il appartient à l'autorité judiciaire de traiter cette question''. Néanmoins, en ce qui concerne les services du ministère de l'Intérieur, il estime qu'il y a eu ''des dysfonctionnements très graves dans le système de contrôle aéroportuaire''. Ainsi, menace-t-il : ''L'État prendra toutes les mesures appropriées pour sanctionner ceux qui ont fauté.''
À en croire le ministre de l'Intérieur, ''à l'aéroport de Dakar, il y a un système extrêmement performant qui fait que personne ne peut venir présenter ses documents, sans qu'on ne soit au courant des données fournies par Interpol par rapport aux gens qui sont recherchés ou qui sont privés de sortie du territoire national''. ''Tout est noté et personne ne peut franchir le dispositif sans passer par ce système''. Malheureusement, se désole-t-il, ''dans le cas actuel, on n'a pas fait passer l'intéressé par ce système''. Ce qui fait qu'il y a, selon le général Pathé Seck, ''des manquements extrêmement graves qui font que le pouvoir est en train de prendre les mesures qu'il faut pour y remédier''.
ASSANE MBAYE