Publié le 14 Sep 2021 - 18:54
APRES SIX ANS DE LUTTE CONTRE UN SYSTEME DISCRIMINATOIRE DE L’ADMINISTRATION GENERALE DES IMPOTS ET DES DOMAINES

Les syndicalistes menacent de procéder à un arrêt de travail

 

Après expiration du préavis de grève déposée le 3 septembre dernier, les travailleurs de l’Administration des impôts et domaines iront en grève. Ils dénoncent un système de rémunération discriminatoire.

 

Le Syndicat des travailleurs de l'Administration fiscale dénonce un système discriminatoire de gestion du personnel et de répartition des avantages dans l'Administration générale des impôts et des domaines. Depuis six ans, dit le secrétaire général du syndicat, Alassane Bâ, ils mènent cette lutte sans résultat depuis un moment. Diverses actions de lutte avaient été initiées, mais il se désole qu'aucune avancée significative n'ait été constatée. Les syndicalistes ont déposé un préavis de grève datant du 3 septembre 2021, avec les points suivants : la mise en place d'un système de rémunération équitable, la gestion équitable des carrières des agents sans discrimination de corps et le maintien des acquis fonciers.

Un mémorandum a été envoyé à la CNTS. Ainsi, ils prévoient un arrêt de travail, s’ils n’obtiennent pas gain de cause, d’organiser des marches pacifiques de protestation et une campagne d'information sur les violations du droit à la DGID.  ''L'instruction 00009/MEFP qui octroie 63 % des avantages à 300 agents et 37 % aux 1 400, continue à plonger des familles dans la précarité, car ayant contracté des prêts avec le système précédent de répartition'', signale secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l'Administration fiscale. La conséquence, dit-il, est que des travailleurs qui, pendant des décennies, collaboraient en parfaite harmonie, symbiose et synergie, n'ont plus de relations fraternelles.

 ''La Cour suprême, par l'arrêt n°38 du 9 juin 2016, annule l'instruction. Mais comme elle le dit, seulement dans ses dispositions avant son entrée en vigueur. Autrement dit, bien que l'instruction soit annulée, elle juge légalement qu'un Bac+2 dans l'Administration, gagne plus qu'un Bac+5 ou 6 qui a accédé à la Fonction publique par voie de concours sélectif avec, en plus, pour certains, un parcours scolaire et académique honorable, et même plus qu'honorable pour eux’’, dit-il.

Les syndicalistes demandent aux hautes autorités, encore une fois, d'intervenir dans ce dossier, dans une apologie au corporatisme et à la désarticulation de l'Administration qui met fin au culte du mérite.  

Par ailleurs, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l'Administration fiscale, Alassane Bâ, indique que ‘’l'instruction elle-même est caduque, car n'étant pas conforme à l'organigramme actuelle de la DGID issu de l'arrêté n°0012 du 14 juin 2017 portant organisation de la DGID’’. Ce même arrêté, révèle-t-il, verrouille quasiment les portes aux autres corps non-fiscalistes. ‘’Certains postes qui ont été verrouillés ne le sont que dans la théorie. Des postes de spécialité où la direction dispose d'ingénieurs de conception sont réservés aux contrôleurs des impôts, dans cet arrêté. Des cadres non-fiscalistes, entrés à la DGIG comme agents en complément d'effectifs (agents de bureau) sont partis à la retraite comme agents de bureau’’, dénonce M. Bâ. 

Aida Diène

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