Faire découvrir aux Nantais la ‘’Teranga’’
L’association Art à Conter, basée en France, veut faire découvrir aux habitants de Nantes l’hospitalité et la culture sénégalaises. Ce sera au cours d’une soirée ‘’Nuit de la Teranga’’ prévue le 16 juin prochain.
Basée en France, plus précisément à Nantes, l’association Art à Conter veut faire découvrir un pan de la culture sénégalaise à leurs hôtes. ‘’Art à Conter invite à la promotion et à la valorisation de la citoyenneté et du vivre ensemble, à travers le partage de nos cultures‘’, informe la fiche de présentation de ladite structure. ‘’Le nom de l’association la présente d’elle-même, grâce à une homonymie de prononciation : art à conter suggère que les arts permettent de conter, et suggère aussi que c’est à raconter. Notre démarche se construit dans la pratique de l’approche interculturelle. Conter, c’est exprimer, rapporter, décrire, détailler, peindre ou exposer. Il nous semble important de raconter, rencontrer et comprendre l'autre : à travers les arts de la parole et de l’écriture, de la musique, de la danse et du chant, de l’audiovisuelle de création et de la relation vivante’’, ajoute-t-on sur la note de présentation.
C’est pour cela que l’association compte organiser la ‘’Nuit de la Teranga’’ le 16 juin 2018 à Nantes. Elle compte ainsi faire découvrir le credo de leur pays à leurs hôtes. Le choix de l’intitulé de cet évènement n’est donc pas fortuit. Mais, il n’est pas seulement lié à la tradition d’hospitalité qui fait le charme du Sénégal.
Chef de projet au sein de Art à Conter, Boubacar Thioye explique, dans un entretien avec ‘’EnQuête’’ : ‘’Le mot hospitalité est retrouvé dans chaque pays. Toutes les cultures ont leur manière de recevoir. La particularité du Sénégal est que la manière de recevoir un hôte à un sens symbolique dans l'imaginaire collectif. C'est un devoir pour chaque Sénégalais de bien recevoir un hôte. Il ne s'agit pas d'avoir les moyens ou pas ou d'avoir une relation d'amitié pour bien recevoir. Cette valeur de partager un mets ou d'offrir à un étranger un gîte mérite d'être contée au monde.’’ Art à Conter le fera à sa manière.
A travers les contes et légendes, Dr Massamba Guèye mènera ‘’le voyage initiatique au cœur de la culture sénégalaise’’. Une présence qui permettra ainsi au public nantais d’assister à un spectacle sur la diversité culturelle, les us et coutumes, selon Boubacar Thioye.
Le Pr. Sellou Diallo est également attendu à ce rendez-vous du donner et du recevoir. L’animation musicale sera assurée par la talentueuse Mariama Kouyaté qui sera en duo avec le koriste Vieux Cissokho. Le sud du Sénégal sera ainsi représenté à travers la musique mandingue et pas seulement à travers le duo Mariama et Vieux Cissokho. En effet, il est attendu, lors de cette soirée, Dj Balafon et ses Bougarabous. ‘’Passionné de musiques noires, Dj Balafon a consacré ses recherches à une musique africaine populaire ancrée dans la tradition. Face à l'ampleur discographique des orchestres africains, Dj Balafon a constitué une solide collection de disques vinyles africains originaux à l'image du paysage culturel et ethnique’’, informe le communiqué de presse.
Il est ajouté dans la biographie consacrée à Dj Balafon : ‘’Au plaisir illimité des découvertes suivies d'écoutes, s'ajoutent une sensibilité grandissante, une appropriation progressive d'une culture qui lui était étrangère. Un état de l'être, sans doute nécessaire pour restituer l'universalité, la nature sans frontière de la musique. L'essentiel se résume alors à une recherche perpétuelle de mélodies et de rythmes qui composent la moelle substantielle d'une culture aux ramifications internationales, afin de tenter une reconstitution fidèle d'un paysage sonore passé, respectueux et édulcoré de psychédélisme et de traditions. Une envie de partager et de redonner vie à des trésors musicaux en partie méconnus.‘’
L’association Fii ak Féé fera découvrir aux Nantais les charmes de quelques danses sénégalaises. Une programmation riche qui fait croire au chargé de projet que ‘’les Nantais comprendront beaucoup de choses sur la culture sénégalaise, mais aussi sur les valeurs de la ‘Teranga’’’. Et s’ils ne la perçoivent pas à travers ces arts de la scène et les plats et jus sénégalais qui seront préparés, le cinéma viendra en renfort. Il est prévu la projection d’un court métrage réalisé par la cinéaste burundaise Diane Kaza qui a suivi un Master documentaire à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. ‘’Mon identité’’ est le titre de son film qui parle de la parenté à plaisanterie. ‘’Ayant assisté à des guerres ethniques dans son pays, elle a tenu à montrer cette manière d'être et de cohabiter des ethnies au Sénégal’’, informe Boubacar Thioye.
BIGUE BOB