Un Bureau du 2 février pour la nouvelle association
Désormais érigé en association, le M23 n'a pas perdu de temps en élisant, ce week-end, un Bureau national à la tête duquel se trouve Mamadou Mbodj, ancien leader du Cadre unitaire des syndicats d'enseignants du moyen secondaire (CUSEMS), avec à ses côtés Doudou Sarr et Bassirou Sarr. Mais la composition dudit bureau n'agrée pas tout le monde.
Le M23 a un nouveau coordonnateur national : il s’agit de Mamadou Mbodj, ancien leader du Cadre unitaire des syndicats d'enseignants du moyen secondaire (CUSEMS). Il a comme adjoint Doudou Sarr, chef du Nouveau parti des travailleurs (NPT), Bassirou Sarr, président de la Commission d’orientation et stratégie, alors que Dr. Mame Anta Ngoné Ndour est secrétaire générale avec comme adjoint Ousmane Ndiaye de l'Alliance Jëf Jël. Le poste de Trésorier échoit à Mouhamadou Top qui est secondé par Amy Ndiaye. Quant à Mamadou Dabo, il hérite de la commission Finances. Si Alla Dieng préside la commission Communication, Aïda Niang du Parti de l’indépendance et du travail (PIT) a en charge la commission Jeunesse, et Ibrahima Diagne «Ibez» a été choisi pour coordonner la commission Mobilisation. Le nouvel organigramme du M23 est renforcé par une nouvelle commission dite «Liaison avec les secteurs en lutte» que dirige Badara Gadiaga.
Toutefois, l’élection de ce bureau est loin de faire l’unanimité au sein du M23, comme l’a révélé EnQuête dans son édition d’hier. A ces voix discordantes, s’ajoute celle de Adji Mergane Kanouté, candidate malheureuse au poste de coordonnateur, qui dénonce le déroulement d'une élection qui a été «une véritable mise en scène», selon ses propos. «J’ai postulé à tous les postes, mais comme ils ont compris que je pouvais constituer un obstacle à leurs intérêts personnels, ils ont tout fait pour m’écarter», s'insurge la responsable de l’Union démocratique sénégalaise – Innovation (UDS-I). «A chaque fois qu’on mettait un poste en jeu, tout le monde levait la main avant que chacun se désiste en faveur de leur candidat. L’élection était faite par vote, mais ils se sont arrangés pour que tous les postes reviennent à un seul groupe. Or, tout ce que je voulais, c’était d’éviter que la mission du M23 soit dévoyée».
Malgré tout, Mme Kanouté, par ailleurs coordonnatrice des femmes de Benno Bokk Yaakaar (BBY), n’entend pas abandonner le «combat» et compte «attirer l’attention du président de la République» sur les «agissements» de ses collègues. «Ce qu’ils (les responsables du M23) veulent faire n’arrange pas Macky Sall, dit-elle. Il a plus que besoin de structures de veille à l’image de Y en a marre». Ces accusations sont balayées par Alla Dieng, le nouveau porte-parole du M23 qui qualifie Mme Kanouté de «mauvaise perdante». «Elle a brigué le poste de coordonnateur, on ne l’a pas élue ; elle a ensuite brigué le poste de la commission communication, c'est moi qui ai été élu avec 40 voix contre 10 pour elle», explique Dieng, joint par EnQuête.
DAOUDA GBAYA
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