Publié le 10 Apr 2015 - 11:18
ATTAQUE DE LA MUTUELLE DE DODEL

La perpétuité pour deux membres du gang

 

Rebelote dans la deuxième affaire de la présente session de la Cour d’assises de Saint-Louis. Oumar  Diallo et Idrissa Diallo ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité. Salo Gningue, maître des poursuites, a qualifié de barbares les accusés qui ont, selon lui, semé la désolation et la tristesse à Dodel dans le département de Podor. Les faits ont eu lieu les samedi 15 et dimanche 16 de l’année 2013.  Mais depuis lors, les faits restent toujours vivaces dans l’esprit de Malick Djigo, une des victimes de l’attaque du gang qui a fait frémir bergers, commerçants et cultivateurs.

Ce jour-là, les accusés avaient attaqué la mutuelle de Dodel avec des armes blanches, blessant Malick Djigo. Ayant survécu à ses blessures, le caissier de la coopérative d’épargne et de crédit de Dodel en traîne cependant des séquelles. Il a demandé deux millions pour réparer le  préjudice. Un moindre mal, puisqu’il ne pourra plus voir avec ses deux yeux. Lors de l’attaque, il a reçu un coup de coupe-coupe à la tête. Il ne peut voir qu’avec son œil droit. Les bourreaux l’ont tenu en respect avec le gardien Malick Sall, pendant des minutes, avant de passer à l’acte.  Ensuite, ils les ont ligotés avant d’emporter un ordinateur portable qui servait aux transactions avec les clients, cinq téléphones portables, la somme de plus d’un million de francs cfa et d’autres accessoires.

Mais les bandits ont été perdus par leur étourderie. Ils ont utilisé les téléphones portables volés. Un geste qui leur a été fatal. Car, grâce à la Sonatel, les enquêteurs ont rapidement retrouvé la trace des criminels. Arrêté en premier lieu, Oumar Diallo a balancé le nom des autres membres du gang. Une filature a permis aux enquêteurs de mettre hors d’état de nuire les autres voleurs.

Devant la cour d’assises, les deux acolytes ont soutenu qu’ils n’avaient jamais participé à l’attaque de la coopérative de Dodel. Ainsi, leurs avocats ont tenté de leur éviter la peine requise à leur encontre. Ils ont plaidé la requalification des faits et la bienveillance de la cour, en vain.

Fara Sylla (Saint-Louis)

 

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