La violence s'installe avant les législatives
A quelques jours de l'ouverture de la campagne électorale pour les législatives, la violence politique s'installe à Rufisque où un convoi du mouvement Vision a été victimes de nervis plus ou moins identifiés.
Alors que les législatives approchent, les tensions politiques montent à Rufisque où des affrontements physiques sont survenus dimanche. Aux environs de 20h, une caravane du président du mouvement citoyen Vision Rufisque a été attaquée par des nervis supposés proches du maire de la ville, selon les affirmations recueillies auprès de certains protagonistes. Selon le Dr. Omar Cissé, président de Vision, qui a organisé une conférence de presse à cet effet : «Ce qui s'est passé nous a tous surpris alors que nous étions dans le cadres de nos tournées traditionnelles de massification.» Ainsi, raconte-t-il, «après une excellente réunion à Nimzatt, lorsque nous nous sommes acheminés à Fass, des dizaines de nervis armés de coupe-coupe, de machettes, de grosses pierres, ont barré le chemin à nos deux véhicules». Le film qui a suivi est alors d'une rare violence, ajoute le président de Vision. «Les nervis frappaient sur les véhicules avec une violence inouïe, dans le seul dessein de me tuer. A les voir, c'était un commando de drogués qui n'avaient que l'injure à la bouche.» Bilan établi : les deux véhicules de la caravane endommagés avec vitres cassés, et des tas de pierres à l'intérieur...
Pointé du doigt, le camp de Badara Mamaya Sène. «Ces nervis appartiennent au maire et nous en avons les preuves», a indiqué Doudou Sall, un responsable de Vision Rufisque. «Ce même jour, ils ont déjeuné au domicile du directeur de cabinet Aziz Diop qui leur a fait comprendre que Vision est la principale force politique de Rufisque...» Interpellé, Aziz Diop rigole presque face à de telles accusations. «Après qu'on m'a informé du montage d'une cellule (de Vison), j'ai voulu mettre tout le monde à l'aise. Alors je suis parti à Mbao où j'ai passé la journée», a expliqué le dircab du maire qui a ajouté : «C'est ma sœur qui m'a averti de ce qui s'est passé.» Pour sa part, …... Sèye, proche de Badara Mamaya Sène, a rappelé que le plus grave, «c'est d'accuser le maire qui est absent et très loin de Rufisque et de prétendre qu'il est derrière» ces événements.
Du côté de Vision, on veut y voir plus clair. Un huissier de justice a ainsi été commis pour constater les dégâts. «J'ai appelé le commissaire et l'ai informé de cette attaque terrifiante et grave. J'ai aussi appelé le commandant du corps urbain qui nous a demandé de faire le constat et de déposer notre plainte afin de laisser la justice faire son travail», a souligné Omar Cissé dont le chauffeur affirme que des femmes qui faisaient partie de la délégation ont eu des blessures dues aux éclats de verres des véhicules.
PAPE MOUSSA GUÈYE
(Correspondant, Rufisque)