L'Omart au secours de Mounirou Sy, Aziz Dieng vilipendé
De l'eau au moulin de Mounirou Sy, directeur général du Bureau sénégalais du Droit d'auteur (BSDA). En conflit ouvert avec le président du Conseil d'administration de la structure, Aziz Dieng, M. Sy a reçu le soutien de l'Observatoire de la musique et des arts (Omart). Dans un communiqué parvenu à EnQuête, hier, la structure qui se dit ''indépendante, autonome et apolitique'' et ''soucieux de la défense des intérêts matériels et moraux des créateurs'', exige le départ d'Aziz Dieng du poste de PCA, comme réclamé ''depuis quatre ans''. ''Depuis sa nomination à la tête du Conseil d'administration du BSDA, il y a douze ans de cela, et depuis sa nomination à la tête de l'Association des métiers de la musique (Ams), il y a quatorze ans de cela, Monsieur Aziz Dieng, sociologue, n'a jamais pris en charge sérieusement les intérêts des créateurs et des ayant-droits'', accusent le président l'Omart, Abdoulaye Mamadou Guissé et Cie.
A en croire l'Omart, ''depuis le décès de l'écrivain Sada Weindé Ndiaye, du parolier Mademba Diop, ces regrettés administrateurs n'ont jamais été remplacés. D'autres administrateurs se sont retirés comme l'écrivain Aminata Sow Fall, Samba Diabaré Samb est malade. Seuls trois administrateurs restent au Conseil d'administration que préside Aziz Dieng. Du coup le Conseil d'administration ne s'est pas réuni depuis très longtemps. Tous les actes posés par le Bsda restent illégaux''. Selon Abdoulaye Mamadou Guissé et ses camarades, Aziz Dieng ''retarde'' en outre le processus de création de la Société de gestion collective. Ils demandent également la démission de M. Dieng de l'Association des métiers de la musique, estimant qu'il ''ne peut pas être jugé et partie pendant plusieurs années. Ce conflit d'intérêt a trop duré au détriment des musiciens qui n'ont vu aucune amélioration de leurs conditions sociales''. Mounirou Sy est invité à éclairer la lanterne de l'opinion sur son salaire (voir par ailleurs en page 7) que ''le manoeuvrier exploite''. L'Omart lui demande aussi d'engager les réformes et d'exiger la tenue du Conseil d'administration du BSDA ''dont les deux personnes sont prises en otage par ce manipulateur de talent''.