Ousmane Ngom invite ses ''frères'' libéraux à défier la loi
''Ousmane Ngom chef de guerre'', avait écrit mardi EnQuête, en manchette. On ne croyait pas si bien dire, puisque l'ex-ministre de l'Intérieur s'est mis à l'idée de convaincre ses ''frères'' libéraux de défier la justice, lui qui avait, alors tout puissant premier flic, pour leitmotiv ''force restera à la loi''.
Eh bien ! C'est ce même Me Ngom qui bande aujourd'hui - étant de l'autre côté – les muscles en disant à qui veut l'entendre qu'il ne déférera qu'à une convocation faite dans les règles de l'art sinon, dit-il : ''On me cueillera avec toute ma famille''. Me Ngom l'a déclaré, hier, lors de la réunion du directoire de campagne du Parti démocratique sénégalais (PDS), au siège de la formation politique sur la VDN (Voie de dégagement Nord) à Dakar. Pourtant l'homme, ministre de l'Intérieur de 2004 à 2008, avait mobilisé une armada de forces de l'ordre pour faire auditionner en 2005, à la Division des investigations criminelles (DIC), son ennemi politique juré : l'ancien Premier ministre Idrissa Seck, dans le cadre de l'affaire dite des ''chantiers de Thiès''. Laquelle affaire s'est dégonflée par la suite comme un ballon de baudruche, et après un séjour carcéral d'Idy. Sans doute paniqué par la perspective de vivre ce qu'il a fait subir à d'autres, Ousmane Ngom fait dans le chantage. Il a confié hier qu'il détenait des ''dossiers'' sur l'épouse du président Macky Sall et qu'il se ferait un malin plaisir de mettre sur la balance.