Lamine Diack face à des chefs d’accusation de feu
Nous savons de façon certaine pour quelles raisons Lamine Diack, ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), est poursuivi. Les chefs d’inculpation retenus contre lui par le juge sont la corruption, l’association de malfaiteurs, recel et blanchiment. Quatre chefs d’inculpation qui peuvent facilement le mener en prison. Pour asseoir cela, le juge a fouillé un rapport colossal confectionné par des enquêteurs ainsi qu’un documentaire d’une chaîne de télévision allemande, selon des sources policières établies en France. L’affaire porte sur des affaires de dopage qu’il aurait étouffées, moyennant de l’argent. Les mêmes sources révèlent que c’est à l’hôtel, alors qu’il venait d’arriver à Paris, que la Police de Nanterre est allé cueillir Diack pour le présenter au juge Vanrurbeike qui a la réputation d’être sans pitié.
C’est ce magistrat qui a mené l'instruction de plusieurs affaires politico-financières en France, comme l'affaire Urba, l'affaire des frégates de Taïwan et, initialement, l'affaire Clearstream 2. Lorsque Lamine Diack lui a été présenté après une période de garde-à-vue de 48 heures, discrètement gérée grâce à l’intervention, nous souffle-t-on, de l’Etat du Sénégal, Vanrurbeike lui a signifié les raisons pour lesquelles il était poursuivi et lui a demandé de rester à la disposition de la justice. C’est dire qu’il y aura une suite. Ce, d’autant plus qu’avec le chef d’inculpation d’association de malfaiteurs, d’autres poursuites sont attendues. Pour l’instant, l’Etat veille à la bonne réputation de Lamine Diack, en envoyant à la fois l’ambassadeur du Sénégal à Paris Bassirou Sène et le consul général lui rendre visite, alors même qu’il était en garde-à-vue. Un geste qui a été bien apprécié par la famille et proches de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme.
Mame Talla Diaw