La déléguée générale fait le point sur les réalisations
Hier, lors de l’atelier de revue du secteur de la protection sociale, la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale a fait le point sur les programmes phares sociaux du régime.
La revue du secteur de la protection sociale, qui est inscrit dans l’agenda de la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale, est un exercice périodique initié depuis 2015, en collaboration avec le ministère chargé de l’Économie et les acteurs. Elle vise, d’une part, de s’acquitter du devoir de contribution à la revue annuelle conjointe du Plan Sénégal émergent et, d’autre part, d’offrir l’occasion aux acteurs de s’interroger sur l’atteinte des objectifs de la politique de protection sociale.
Hier, lors d'un atelier dans ce sens, la déléguée générale a confié que la protection sociale est aujourd'hui l’une des préoccupations majeures des politiques, des chercheurs, des acteurs professionnels et des citoyens, au regard de ses enjeux de développement socioéconomique.
Cet intérêt, d'après Aminata Sow, tient, en partie, au fait que les sociétés contemporaines apparaissent souvent comme des entités très fragiles où même les populations les plus protégées ressentent une insécurité à tous les niveaux (les mutations au niveau de l’emploi avec les plateformes numériques, la superposition des chocs, la maladie, les accidents de travail, etc.).
Les révolutions technologiques et économiques, a-t-elle expliqué, se sont accompagnées de transformations au niveau des structures sociales, des habitudes, des pratiques quotidiennes et des besoins, des transformations à l’intérieur desquelles les populations se retrouvent dans une situation d’insécurité sociale à laquelle la protection sociale constitue un remède. Elle n’a pas pour seul objectif d’assurer le minimum vital.
En plus des risques économiques et financiers classiques, l’exclusion, l’isolement et la perte de statut apparaissent comme des risques majeurs des sociétés actuelles.
En conséquence, les régimes de protection sociale sont appelés, d'après elle, à se moderniser (pour prendre en compte les nouveaux risques), s’étendre (pour couvrir un maximum de personnes ou de groupes), être plus généreux (pour augmenter les prestations), être plus humanistes (pour se préoccuper du bien-être et du devenir des citoyens). "Face à ces exigences nouvelles, le gouvernement, sous l’impulsion du président de la République, a placé la protection sociale au cœur de la politique publique, notamment le Plan Sénégal émergent. Cet engagement politique est réaffirmé dans la Stratégie nationale de protection sociale qui se fait l’écho du consensus mondial sur les Objectifs de développement durable (ODD), mais également de l’Agenda 2063 de l’Union africaine qui tous reconnaissent le droit à la protection sociale", a-t-elle indiqué.
En outre, des résultats importants sont notés en termes d’extension de la couverture pour les groupes vulnérables, les familles pauvres, les femmes, les enfants, les personnes avec un handicap, a-t-elle informé.
Ainsi, elle en a relevé les réalisations de certains programmes phares comme le Programme national des bourses de sécurité familiale avec une assistance aux plus de 316 000 ménages bénéficiaires, le programme de la Couverture maladie universelle (CMU) qui a élargi la couverture du risque santé à plus de 52 %, les 70 510 cartes d’égalité des chances distribuées qui ont permis à 25 614 personnes handicapées de bénéficier de la bourse de sécurité familiale et à 633 personnes handicapées de bénéficier de transport, etc.
Les défis à relever
Malgré ces avancées, selon Aminata Sow, certains défis restent prégnants et exigent qu'ils agissent dans la cohérence et la complémentarité pour les relever. Il s’agit, entre autres, du renforcement du pilotage et de la coordination pour juguler les effets de la fragmentation de l’amélioration des offres de prestations sociales correspondant à la demande et du financement durable de la protection sociale.
CHEIKH THIAM