Les patients demandent l’accompagnement de l’Etat
L’amicale des insuffisants rénaux de la clinique ABCH a célébré la journée mondiale du rein, samedi. Ses membres demandent l’accompagnement de l’Etat.
L’éloignement des lieux de résidence, l’obtention de poches de sang, le coût élevé des traitements, l’accompagnement moral, psychologique et financier constituent les principaux problèmes rencontrés par les insuffisants rénaux. L’amicale de la clinique ABCH a profité de la célébration de la journée mondiale du rein, pour demander l’accompagnement de l’Etat du Sénégal, dans la prise en charge des malades, samedi, au sein de la clinique. Selon le docteur Mamadou Saliou Barry, le rein participe au renouvellement et à la fabrication du sang. ‘’Quand le rein ne marche pas, le sang n’est pas renouvelé et du coup, le patient manque de sang et ceci reste l’une des causes majeures de mortalité des patients. D’où le thème de cette journée, essayer de mettre en lumière l’anémie, faire part aux bonnes volontés, à la population, de passer dans les centres de transfusion et de donner du sang pour accompagner les patients hémodialysés’’.
Dr Mamadou Saliou Barry a toutefois reconnu que la prise en charge s’est améliorée, même s’il reste beaucoup d’efforts à faire dans la prise en charge des patients hémodialysés. ‘’Plusieurs obstacles entrent en jeu dont le patient. Même si la dialyse est gratuite, il y a l’anémie, l’hypertension artérielle, le diabète, l’infection, c’est la poche du malade qui en pâtit’’. Il a insisté sur l’accompagnement de l’Etat, l’accessibilité des services de santé. ‘’Il y a plusieurs façons de corriger l’anémie. Celle ultime, c’est la transfusion. Mais aussi, il faut savoir qu’il y a des médicaments qui peuvent traiter l’anémie, sauf que ces médicaments coûtent excessivement chers’’.
Dans le privé la séance de dialyse est à 60 000 FCFA. Le patient est obligé d’en faire trois fois par semaine. C’est pourquoi, le président de l’amicale, Alioune Badara Samb, a sollicité l’appui de l’Etat. ‘’Nous, les malades, avons des préoccupations, surtout en ce qui concerne le coût des médicaments. Et ceux-ci concernent l’anémie’’. L’accessibilité, le régime alimentaire, le déficit de générateurs, l’achat d’une poche de sang qui coûte 7 500 FCFA, dit-il posent problème.
AIDA DIENE