Le diagnostic du Pit
Commémorant la journée historique du 1er Mai, le Parti de l’indépendance et du travail (PIT) s’est penché sur le chômage des jeunes de plus en plus préoccupant pour l’actuel régime.
Dans une déclaration rendue publique, le Pit note qu’au Sénégal, «les jeunes de 15 à 25 ans qui font 20,8% de la population active, ont plutôt besoin d’éducation et de formation professionnelle, que d’emploi». «Les véritables demandeurs d’emploi (…) sont ceux de 25 à 49 ans qui font 26,2% de la population active, dont les chômeurs disposant de qualification certaine».
D'autre part, «le niveau du pouvoir d’achat des ménages reste encore en dessous des attentes des populations». En outre, «le mal être des Sénégalais» qui «n’a pas significativement diminué du fait que le taux de croissance économique réel, en 2012, qui est de 1,7%, est très en dessous du taux de croissance démographique qui lui est de 2,5%», en dépit d'un «taux de croissance économique nominale de 3,5% en 2012 contre 2,1% en 2011». Sur ces points, il appelle à une forte convergence des luttes syndicales contre la précarité de l’emploi et la fermeture des entreprises, des phénomènes pouvant «éroder l’espoir des Sénégalais né du 25 mars 2012» avec l’élection du président Macky Sall.
Allié du chef de l'Etat, le Pit demande donc au pouvoir d’«aller au plus vite» dans «la réforme des institutions (en) matérialisant les conclusions des Assises nationales», afin de «créer le cadre idoine pour prendre en charge le dialogue politique dans notre pays». En effet, le Pit demeure convaincu que «le contexte actuel de liquidation du syndicalisme de sinécure», qui coïncide «avec la stratégie de déstabilisation du Pds pour soustraire de la justice (…) ses dirigeants présumés coupables du délit d’enrichissement illicite, a largement contribué à cette panne du dialogue social et politique avec le pouvoir».
«Un capital financier qui ne recule toujours pas»
La particularité de cette fête du travail, c’est qu’elle «se déroule cette année dans un contexte de crise économique, sociale, politique aggravée du système capitaliste mondial». Laquelle crise est marquée par le refus - de plus en plus massif - des peuples de se soumettre aux politiques d’austérité budgétaire, et d’agressions» des bailleurs de fonds «contre les acquis sociaux des travailleurs» et dont l’objectif est de «leur faire supporter davantage la volonté du capital financier». Pour le Pit, nous sommes face à «un capital financier qui ne recule toujours pas, même face au discrédit de la démocratie représentative». Il n’hésite pas à forcer «les Parlements à contourner» les règles et procédures ; « et même à remettre en cause la volonté des peuples qui pourtant fonde leur légitimité, pour imposer les programmes d’austérité précités».
Le Pit constate que «partout dans le monde occidental capitaliste et dans les pays qu’il contrôle» comme le Sénégal, «la demande sociale, en termes d’emplois, de revenus décents, de sécurité sociale, et la demande de démocratie citoyenne» se heurtent aux «tenants du capital financier mondialisé que sont les USA, la France, la Grande Bretagne, l’Union européenne, le FMI et la Banque mondiale, qui cherchent à imposer partout leur politique d’austérité».
DAOUDA GBAYA
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