CLIMAT
L’Espagne et les USA confrontés à de fortes vagues de chaleur
Une canicule sévissait dimanche sur une grande partie de l’Espagne, avec des températures supérieures à 40 °C, tandis que de nouvelles chaleurs extrêmes s’abattent sur l’ouest des Etats-Unis.
Une canicule sévissait dimanche 11 juillet sur une grande partie de l’Espagne, avec des températures très élevées, poussant habitants et touristes à se réfugier à l’ombre ou dans la fraîcheur des piscines. Outre-Atlantique, l’ouest des Etats-Unis fait face à une deuxième importante poussée du thermomètre, après le « dôme de chaleur » qui s’est abattu fin juin sur le nord-ouest de l’Amérique du Nord.
L’Agence météorologique espagnole (Aemet) avait mis en garde la majeure partie du pays contre une vague de chaleur, les températures pouvant dépasser les 40 °C à Madrid et à Séville pour le deuxième jour d’affilée. Le premier épisode de chaleur extrême en Espagne cette année devrait se propager à l’est lundi, avant que les températures ne baissent. Seule une petite partie de la côte atlantique nord du pays, où le climat y est davantage océanique, devrait être épargnée.
Certains échappaient à la chaleur torride en se réfugiant dans les galeries climatisées du célèbre musée madrilène du Prado, qui abrite des œuvres de Rembrandt, de Rubens et du Greco. « Nous avons pensé que ce serait un bon plan pour un jour comme aujourd’hui », témoigne Rosa Alfageme, âgée de 44 ans, alors qu’elle faisait la queue pour entrer dans le musée avec son époux et leur fille de 6 ans. D’autres se rendaient au parc du Retiro, tout proche, qui possède un lac artificiel, ou dans les piscines municipales.
Les 19 piscines en extérieur de la ville affichaient complet dimanche : tous les tickets ont été vendus, alors que leur capacité d’accueil est limitée en raison des restrictions sanitaires dues au coronavirus. Les autorités recommandent aux gens de boire de l’eau plus régulièrement, de porter des vêtements légers et d’éviter de s’exposer de façon prolongée au soleil. Selon les météorologues, les températures pourraient atteindre 44 °C dans la vallée du Guadalquivir, près de Séville, dimanche. La température la plus élevée jamais enregistrée en Espagne est de 49 °C.
Nouveaux records de température probables aux Etats-Unis
Les Etats-Unis pourraient eux battre de nouveaux records de températures alors que plusieurs régions de l’ouest du pays, et leurs 30 millions d’habitants, subissent une nouvelle vague de chaleur, la deuxième en quelques semaines.
Le thermomètre s’est élevé durant le week-end dans la majorité de la façade pacifique ainsi que dans de larges zones à l’intérieur des terres à l’ouest des Rocheuses, les prévisions anticipant un mercure encore plus élevé dimanche. Selon le Service météorologique national, le NWS, Las Vegas a égalé son record absolu en atteignant 47,2 °C, marque atteinte par la ville située en plein désert du Nevada une première fois en 1942 et à trois reprises depuis 2005.
Les prévisionnistes ont lancé un bulletin d’alerte pour l’agglomération ainsi que plusieurs autres centres urbains, parmi lesquels Phoenix et San Jose, dans le centre de la Silicon Valley, non loin de San Francisco. « Plus de 30 millions de personnes sont concernées par un bulletin d’alerte à la chaleur ou par une mise en garde », a déclaré samedi le NWS, ajoutant que les températures élevées, particulièrement dangereuses, et les conditions sèches devraient se poursuivre dimanche.
Cette nouvelle vague de chaleur survient moins de trois semaines après la précédente, qui a touché l’ouest des Etats-Unis et du Canada à la fin juin, entraînant des records de chaleur battus trois jours d’affilée dans la province canadienne de Colombie-Britannique. Le nombre de morts provoquées par cette première vague n’est pas encore connu mais est évalué à plusieurs centaines.
Ce mois de juin a été le plus chaud jamais enregistré en Amérique du Nord, selon les données publiées par le service de suivi du climat de l’Union européenne. Jusqu’ici, l’activité humaine a provoqué une hausse des températures mondiales d’environ 1,1 °C, entraînant des tempêtes plus destructrices, des vagues de chaleur plus intenses, des sécheresses et la multiplication des feux de forêt. Selon l’Organisation météorologie internationale et le Met Office britannique, la probabilité de voir la température mondiale atteindre une hausse de 1,5 °C dans les cinq prochaines années est de 40 %.
Le Monde avec AFP
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