Sortie intempestive - Et si Clédor visait Wade !
Retenez-moi ou je fais un malheur ! La formule sied bien à la situation actuelle avec un Clédor Sène qui reprend goût…à la vie. Aidé par une convocation et audition-éclair à la Division des investigations criminelles (Dic), revoilà donc Clédor Sène qui se rappelle au bon souvenir de ses ‘’amis’’. Une vraie aubaine finalement pour lui que cette convocation à la DIC qui lui permet de rebondir de façon si bruyante.
Et pour justifier sa reprise de service, il lui faut des ‘’boucs émissaires’’ et pas n’importe lesquels. C’est son avocat de longue date qu’il sacrifie d’abord sur la place publique. Me Khoureychi Bâ est accusé de vouloir intenter un procès à Abdoulaye Daouda Diallo sans que lui Clédor ne lui ait donné l’autorisation de le faire. Depuis quand un avocat ose-t-il outrepasser de la sorte les orientations que son client lui indique.
Dans cette affaire, ni Me Khoureychi Bâ encore moins Abdoulaye Daouda Diallo ne constituent le problème. Ils ne sont que des moyens pour Clédor Sène d’atteindre un objectif. Nous le soupçonnons d’avoir pour cible non pas les flics qui l’ont entendu et dont il salue curieusement le professionnalisme ; non pas le premier d’entre eux Abdoulaye Daouda Diallo, mais bien Me Abdoulaye Wade en personne. En décortiquant le modus operandi, interrogeant le passif de l’homme qui a tenu en respect Me Wade et ses proches 12 ans durant, les terrorisant au passage, on peut bien se demander s’il ne remet pas simplement cela au goût du jour. Aujourd’hui, tout le monde sait, comme nous l’écrivions d’ailleurs, que Clédor Sène est…fauché. Très fauché même, devrait-on dire. Ses affaires ont périclité. Il a essayé de faire des clins d’œil à l’actuel pouvoir. Et à chaque fois qu’il est dans cette situation, Clédor Sène a eu le bon réflexe de secouer le cocotier. Les ‘’noix ‘’ sont toujours tombées et il les a ramassées avec une facilité bien déconcertante.
C’est donc sûr que Clédor Sène va, sans aucune pensée pieuse à la famille de feu Me Babacar Sèye, y aller à fond. Il va communiquer. Intelligemment. Il va beaucoup parler mais en se censurant assez pour ne pas tout dire. Histoire de ne pas griller toutes ses cartes… L’homme est assez futé, comme peuvent l’attester tous ceux qui se sont intéressés à son dossier, pour savoir où il met les pieds, quand il doit parler. Il sait jusqu’où il peut aller. Mais le problème réside dans le fait que, pour intelligent qu’il soit, Clédor Sène n’a pas pleine maîtrise de la situation présente qui n’est pas celle du début des années 2000. Attention de ne pas glisser sur une peau de banane !
MAME TALLA DIAW