Les premières sanctions tombent après les attaques à Abidjan
Les chefs du camp militaire d'Akouédo, attaqué lundi par des assaillants armés, ont été limogés mercredi 8 août par le gouvernement ivoirien.
Les premières sanctions après l'attaque de la caserne d'Akouédo sont tombées. Pas contre les assaillants, dont l'identité reste encore inconnue, mais contre les chefs du camp militaire et ceux qui avaient la garde de l'arsenal dérobé lors de l'assaut. D'après un communiqué du Conseil des ministres, les responsables du camp d'Akouédo (nord de la capitale économique ivoirienne) ont été relevés de leurs fonctions et "tous ceux qui avaient la garde des rateliers d’armes" arrêtés.
Le gouvernement a aussi annoncé "la sécurisation de tous les dépôts d’armes et munitions" et "la mise en oeuvre d’un plan stratégique de surveillance des points sensibles" du pays, sans plus de détails.
Six militaires et un assaillant ont été tués dans l'attaque menée lundi par des inconnus armés à Akouédo, au lendemain de la mort de quatre militaires dans deux autres opérations dans le quartier de Yopougon (ouest).
La thèse des partisans pro-Gbagbo prend l'eau
S'exprimant devant la presse, le ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko a déclaré qu'une dizaine de personnes avaient été arrêtées après l'attaque d'Akouédo, en plus de plusieurs autres pour celles de Yopougon. Il a par ailleurs réaffirmé qu'une partie de l'arsenal volé (kalachnikov, lance-roquettes, etc.) avait pu être récupérée. Il a également de nouveau accusé des partisans de l'ex-président Laurent Gbagbo, mais qui auraient agi, selon lui, de mèche avec des militaires "pro-Gbagbo en exil" au Ghana voisin. "Tous ces événements sont bien liés" et relèvent d'"une stratégie d'attaques simultanées de points stratégiques pour créer une psychose en Côte d'Ivoire", a lancé M. Bakayoko.
Le parti de M. Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), a contesté mardi tout rapport avec ces attaques et sommé le gouvernement d'agir face à une "vague de violence meurtrière". Une nouvelle attaque, contre un poste de contrôle de l'armée à l'entrée d'Agboville (80 km au nord d'Abidjan), a fait deux blessés dans la nuit de mardi à mercredi, selon une source militaire.
Jeuneafrique