Un Fonds de développement de 300 millions effectif en mars 2017
Il y a quelques mois, le président de la République annonçait la mise sur pied d’un Fonds de développement des cultures urbaines. C’est maintenant officiel et le projet sera pris en compte dans le prochain budget du ministère de la Culture et de la Communication.
Dans le but d’accompagner les acteurs des cultures urbaines, le ministère de la Culture et de la Communication, sur instruction du président de la République, mettra à leur disposition, à partir du mois de mars 2017, un fonds de 300 000 000 de francs CFA. C’est ce qu’a révélé avant-hier, au centre culturel de Diourbel, la représentante du ministre de la Culture et de la Communication Adama Diallo à la cérémonie de lancement de ce programme. ‘’Cet argent vise à soutenir les acteurs des cultures urbaines dans les volets structuration, formation, diffusion, production, échange et mobilité’’, dit-elle. Selon elle, l’enveloppe financière de 300 millions de F CFA, allouée au Fonds de développement des cultures urbaines, est un budget annuel qui commence à partir de l’année 2017 et concerne le rap, la danse, le graffiti, le djing, le beat box, le slam, l’écriture, le cinéma de la rue, le design, le théâtre de la rue, le sport de la rue et de glisse urbaine entre autres disciplines.
Cet argent est destiné aux acteurs des 14 régions du pays. Ces derniers peuvent déposer leurs projets dans la période allant du 1er décembre 2016 au 31 janvier 2017 dans les centres culturels régionaux du Sénégal. Mais le ministère de la Culture et de la Communication a posé des conditions pour être bénéficiaire d’un financement. Ainsi, ‘’les porteurs de projets retenus peuvent recevoir entre 500 000 et 5 000 000 de francs CFA mais, pour bénéficier de ces fonds, la personne ou la structure doit être membre d’une association juridiquement reconnue par l’Etat et qui a 3 ans d’existence au minimum ‘’, a indiqué Adama Diallo.
Pour sa part, le représentant des acteurs des cultures urbaines, Safouane Pindra, s’est réjoui de la mise en place de ce Fonds par la tutelle. ‘’Le programme permet de régler les problèmes de production et de diffusion des acteurs des cultures urbaines. Il contribue également à la création d’emplois des jeunes’’, a-t-il soutenu. Il a par ailleurs invité ses camarades à faire un bon usage des fonds qu’ils recevront.
OUMAR BAYO BA (DIOURBEL)