1 789 MW de puissance installés en fin 2022
Le secteur de l’énergie est en progrès constant, depuis quelques années. Le directeur de cabinet du ministre du Pétrole et des Énergies informe que le renforcement du parc de production d’électricité a enregistré une puissance installée, en fin 2022, de 1 789 MW, dont 30 % en énergies renouvelables.
Le directeur de cabinet du ministre du Pétrole et des Énergies a présidé, hier, la cérémonie d'ouverture de l’atelier de lancement du processus d’élaboration de la Lettre de politique de développement du secteur de l’énergie (LPDSE) pour la période 2024-2028. Une occasion pour Issa Dione de rappeler que le secteur de l’énergie, depuis plus de deux décennies, a adopté tous les cinq ans une lettre de politique qui constitue la référence de toutes ses interventions.
La LPDSE en vigueur, signée en octobre 2019 par les ministres chargés du pétrole et des énergies et de l’économie, du plan et de la coopération, avait permis de définir les orientations du secteur à l’horizon 2023, en collaboration avec tous les acteurs y compris la société civile et le secteur privé. Il s’agit de la mise en place des préalables à la production du pétrole et du gaz local, et de la sécurisation de la logistique d’approvisionnement en hydrocarbures du pays, de l’accès universel et durable à des services de l’électricité à moindre coût (à travers le Gas to Power et les énergies renouvelables), de la sécurisation de l’approvisionnement des ménages en énergie durable et optimale de cuisson et du parachèvement de la réforme du cadre légal et réglementaire du secteur et l’amélioration du dispositif de pilotage, de régulation et de suivi.
"Cette LPDSE 2019-2023 s’est exécutée dans un contexte difficile dès les premières années de mise en œuvre avec l’imprévisible crise sanitaire (Covid) qui a bouleversé toutes les prévisions. Cette situation a certes impacté les calendriers de réalisation des actions, mais elle a révélé la résilience des acteurs du secteur qui ont répondu à ce choc par la multiplication des efforts en vue de poursuivre les programmes et minorer les effets sur les délais. Ainsi, d’importants résultats ont été atteints avec, entre autres, un cadre légal et réglementaire renforcé par l’adoption d’un nouveau Code pétrolier, du Code gazier, de la loi sur le contenu local, mais également du Code de l’électricité. Toutes ces mesures jettent déjà les bases d’un meilleur profit de l’exploitation des ressources en hydrocarbures, de l’implication de notre secteur privé national, mais également de l’utilisation du combustible produit localement pour la production d’électricité à moindre coût avec l’exécution des préalables de la stratégie Gas to Power", souligne M. Dione.
Dans le même temps, il y a eu le renforcement du parc de production d’électricité avec une puissance installée, en fin 2022, de 1 789 MW, dont 30 % en énergies renouvelables. Également, il y a eu l’atteinte d’un taux d’électrification en milieu rural de 60 % sur la voie de l’accès universel en 2025 qui est un autre résultat phare de la mise en œuvre des actions de la LPDSE 2019-2023.
Ainsi, l’élaboration de la prochaine LPDSE, qui a été entamée hier, se présente comme un exercice de dialogue avec les acteurs stratégiques pour d’abord évaluer la mise en œuvre sur la période 2019-2023, avec l’appui d’une expertise indépendante et définir les nouvelles orientations à l’horizon 2028. "Ce processus se tient dans un contexte de défis importants pour le Sénégal avec la nécessité de la consolidation des acquis pour étendre l’accès à l’électricité partout au Sénégal avant l’échéance des Nations Unies de 2030. À cela s’ajoute l’urgence de baisser les coûts de production de l’électricité tenant compte des engagements du pays à prendre part, à côté de la communauté internationale, à la lutte contre les effets du changement climatique. À ce titre, il est à noter la déclaration de partenariat du Sénégal avec les pays du G7 sur la transition énergétique juste avec l’engagement d’atteindre une intégration de 40 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2030 avec un appui financier à hauteur de 2,5 milliards d’euros’’, dit-il.
Le directeur de cabinet d’ajouter que l’exercice devra prendre en charge les défis majeurs, décliner les orientations stratégiques pour les prendre en charge et, surtout, identifier les actions concrètes pour l’atteinte des objectifs tout en estimant le montant des financements nécessaires sur la période.
CHEIKH THIAM