Deux morts, dont un Sénégalais

La mer a encore fait des victimes. Une embarcation de fortune en provenance du Sénégal a échoué, ce 21 juin, sur les côtes mauritaniennes, non loin du port de Tanit, à 60 km de Nouakchott. Bilan : deux morts, dont un Sénégalais.
Ils seraient environ 150 passagers montés sur la pirogue en provenance du Sénégal et en direction des côtes canariennes. Selon des sources sécuritaires qui ont recueilli des informations auprès des rescapés, après 15 jours de navigation, le moteur est tombé en panne, alors que les voyageurs imprudents se trouvaient dans la zone mauritanienne du port de Tanit.
Interceptés par les garde-côtes mauritaniens et conduits à Nouakchott, deux personnes sont décédées. Il s’agit d’un Sénégalais du nom de Mouhamadou Diallo, dont les parents n’ont pas encore été retrouvés, et un Guinéen. Les autres membres de l’équipage, dont 110 Sénégalais, ont été reconduits à la frontière de Rosso par les services de sécurité mauritaniens.
Ces tentatives malheureuses continuent de créer la psychose au niveau des décideurs étatiques, notamment du côté de la Mauritanie où la porosité des côtes favorise le passage des pirogues à destination de l’Europe via l’Espagne. Et pourtant, le pays a renforcé la surveillance maritime et même corsé ses lois en matière de migration, par la mise en place d’un tribunal spécial pour juger les trafiquants, les passeurs et tous ceux qui sont impliqués dans la traite des personnes.
Selon les services du ministère mauritanien de l’Intérieur, la Mauritanie a démantelé 88 réseaux de passeurs et intercepté plus de 30 000 candidats à l’émigration vers l’Europe.
Ibou Badiane, correspondant en Mauritanie