Publié le 22 Feb 2014 - 02:38
DANSE – SPECTACLE

Quand le geste devient réflectif

 

Le Goethe institut de Dakar a, hier encore, assumé son statut de haut lieu de la culture, en accueillant le spectacle de danse africaine contemporaine de Fatou Samb, intitulé ‘’Qui je suis’’. Réflectif, profond et surtout d’une élégance rare, le geste de la danseuse a réappris au public, le temps d’une prestation, toutes les nuances d’une quête identitaire continuelle.

 

Fatou Samb, danseuse chorégraphe de 36 ans, a présenté hier une œuvre intimiste, à travers laquelle elle a fait démonstration, de par l’expressivité de son corps, d’un talent d’introspection hors du commun. Élaboré au cours d’une résidence de 3 semaines à Toubab Dialaw, ‘’Qui je suis’’, alias ‘’Li ma doon’’ est un spectacle épuré dont la conception n’a rien laissé au hasard, autant stylistiquement que du point de vue de la mise en scène. Seule, ne disposant que d’un espace de quelques mètre carrés, l’artiste a pourtant réussi à exprimer et mettre en valeur les contours d’un espace sans limites, puisque intérieur.

De par ses moments où le geste, répétitif, devient lascif ou au contraire d’une extrême violence, Fatou Samb raconte les tribulations intérieures d’une femme noire (et africaine) moderne qui se sent à la fois multiple, de par ses facettes, mais également déchirée de par ses influences.

Prenant avantage d’une scénographie simple, bien que hautement symbolique (robe, pagne, tabouret de bois), l’artiste laisse entrevoir la richesse de son monde intérieur, à la fois parlant de similarité et intrinsèquement unique, car identitaire. Construit à partir d’une écriture de poèmes et d’une transcription corporelle, Fatou Samb retrace ainsi l’arbre généalogique de sa famille, grâce à la danse, qui construit des liens avec les différentes familles et traditions qui l’entourent et l’accompagnent.

Dans la foulée de la pièce, le court-métrage «À la recherche de la danse» a été projeté. Le film de 29 minutes est un documentaire sur la chorégraphe allemande Pina Bausch, fameuse directrice du ballet et «mère du théâtre dansé», selon les organisateurs.

Sophiane Bengeloun

 

Section: 
EL HADJI CHEIKHOU SALL DE LEBALMA SUR L’INCULPATION ET LE FINANCEMENT : ‘’La Fintech est une révolution qui redonne le pouvoir aux populations’’
THIÈS – DÉNONCIATION DU RETARD DANS LA MISE EN ŒUVRE DE SON AUTONOMIE : L’ENSA en grève de 72 heures
DÉTACHEMENT DU MINISTÈRE DE LA CULTURE, NOMINATION D’AMADOU BA : Un espoir pour les acteurs
JANT BEATS FESTIVAL : Un nouvel événement audacieux dans le paysage culturel
BRASSAGE RDC-SÉNÉGAL : Cœur de lion et de léopard
CHEIKH NDIGUEL LÔ : ‘’Ma retraite, c'est ma mort’’
CÉLÉBRATION DES 50 ANS DE CARRIÈRE DE CHEIKH NDIGUEL LÔ : Cinq décennies de succès mondial  
6E EDITION DIALAWALY FESTIVAL : Trois jours de rythmes, de couleurs et d’unité à Dagana
ARTS VISUELS : L'identité et la souveraineté en question
FRANÇOIS AKOUABOU ADIANAGA (DG FESPACO) ‘’Il faut travailler sur la distribution du cinéma en Afrique’’
DIFFUSION ET EXPLOITATION DES FILMS AFRICAINS : Mobiciné, un modèle de réussite en Afrique
FESTIVAL IMAGE DU FLEUVE (FIF) DE BOGHÉ : « Destin d’un migrant » d’Omar Brams Mbaye remporte le Grand Prix
Festival 72 heures de Yarakh
FESTIVAL IMAGE DU FLEUVE DE BOGHÉ : Le Sénégal bien représenté
ACCES A L'INFORMATION : Entre ambition légale et défis de mise en œuvre
ANIMATEURS CULTURELS ET CONSEILLERS AUX AFFAIRES CULTURELLES : Le clash s’accentue avec la tutelle 
DÉFIS DE PROFESSIONNALISATION ET DE STRUCTURATION : Formation des artistes, une innovation majeure dans le Salon national des arts visuels
SALON NATIONAL DES ARTS VISUELS : Balla Ndao  remporte le prix du Président de la République
SALON NATIONAL DES ARTS VISUELS 2025 : Ancrage territorial, vitrine des créatrices, pluralité de techniques 
À Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Président de la République du Sénégal