Quand tout devient possible avec la persévérance
Du barreau de Dakar où il est inscrit depuis 1992, Serigne Amadou Mbengue entre déormais dans le champ des écrivains, à travers son premier roman ‘’La persévérante’’. En 50 pages, l’auteur raconte l’histoire d’une jeune studieuse et combattante.
Jusque-là, Serigne Amadou Mbengue était de la famille des avocats. En publiant « La persévérante » édité par « L’Harmattan » Sénégal, Me Mbengue a désormais un pas dans le marigot des écrivains. Ce qui est loin d’être étonnant ou un fait nouveau aux yeux du président de l’association des écrivains du Sénégal, Alioune Badara Bèye, selon qui, les chefs d’œuvre de ce monde sont souvent produits par les scientifiques, les avocats, les militaires, les diplomates et autres.
Dans ce roman, le personnage principal s’appelle Mamy Diop. Une jeune Rufisquoise, studieuse, élevée par des parents ambitieux. Elle fera face à une multitude d’épreuves et contraintes inhérentes à la vie. Aussi, sera-t-elle l’objet de nombreuses tribulations entre orientation scolaire, mariage et procès. C’est donc l’histoire d’une vie qui commence avec beaucoup d’espoir de réussite mais qui prend ensuite les chemins escarpés de l’adversité qui y est narrée avec un style d’une rare rigueur. Mais avec sa ténacité et sa pugnacité, Mamy va triompher de ces épreuves jusqu’à sa consécration professionnelle. D’après l’auteur, l’idée maîtresse de ce roman est de montrer qu’avec la persévérance, on peut surmonter tous les obstacles. Ni le talent, ni le génie encore moins l’intelligence, selon lui, n’égale la persévérance dans ce monde.
Ce livre est aussi un message lancé aux élèves de ne pas s’arrêter dès les premières années de leurs études. Malgré les difficultés et certains échecs, il faut s’armer de courage et de persévérance jusqu’au triomphe scolaire. A leurs parents, il est aussi demandé de ne pas se lasser de soutenir et d’encadrer leurs enfants.
‘’C’est la passion qui a présidé à la rédaction de ce livre. En écrivant ce roman, j’ai voulu partager une expérience. C’est une fiction qui s’arcboute sur le réel’’, a lancé la robe noire qui estime que, pour écrire, il faut avoir un certain vécu. Le réel est d’autant plus présent dans ce texte que l’histoire retracée se déroule dans une situation spatiale très connue : du lycée Abdoulaye Sadji de Rufisque à l’université de Dakar, en passant par le Palais de justice de Dakar, ces endroits, à eux seuls, sont porteurs de pans importants de l’Histoire du Sénégal.
S’agissant de l’Histoire du Sénégal, le président de l’Association des écrivains du Sénégal, Alioune Badara Bèye, dira, après avoir parcouru ce livre, avoir retenu l’appartenance de l’auteur à trois grandes familles sénégalaise : la famille judiciaire, la famille léboue et celle confrérique.
MAMADOU YAYA BALDE