Les complaintes de Souleymane Ndoye

Le président du Conseil départemental de Rufisque n’en peut plus de voir l’institution qu’il dirige ne pas s’acquitter de sa mission, faute de ressources financières. Il veut que les nouveaux projets de l’Etat prennent en compte sa localité. Il s’exprimait lors de la réunion d’orientation budgétaire.
Le Conseil départemental de Rufisque est toujours affecté par la faiblesse de ses ressources. Avec un budget de 400 millions francs Cfa environ provenant des fonds de dotation de l’Etat, l’institution ne vit aujourd’hui que pour payer les salaires de ses agents. Une situation qui, selon son président, l’empêche de s’acquitter de ses compétences. La déclaration a été faite mardi dernier par Souleymane Ndoye, lors de la réunion d’orientation budgétaire de l’institution. Selon ce dernier, le Conseil départemental peine à prendre en charge certaines des compétences qui lui sont dévolues, notamment dans un contexte où la poussée démographique est devenue une réalité dans la localité. ‘’Il faut rappeler que la population de Rufisque tourne autour de 600 000 à 700 000 habitants. Ce qui va s’ajouter au pôle urbain de Diamniadio. Et peut-être dans deux ans, nous passerons à 1 million d’habitants.’’
Dès lors, explique le député Souleymane Ndoye, certains secteurs souffrent par défaut de prise en charge. C’est le cas de la Santé. En effet, a-t-il confié, le relèvement du plateau technique de l’hôpital Youssou Mbargane Diop réclamé par la population tarde à être concrétisé. ‘’Jusqu'à ce jour, nous n’avons qu’un seul hôpital de niveau 1. C’est vraiment un grand problème avec la poussée démographique qui est en train de se passer’’, se plaint-il. Ainsi, pour lui, l’intervention du ministère de la Santé est souhaitée afin que l’hôpital Youssou Mbargane devienne une structure sanitaire digne de ce nom.
Puisque Rufisque est un département test dans le cadre des grands projets de l’Etat, le président du Conseil est d’avis que les populations doivent se sentir dans la réalisation des différents pôles urbains dans la localité. Ainsi, plaide-t-il, ce qui s’est passé avec le pôle urbain de Diamniadio ne doit pas se reproduire avec les autres programmes d’investissement. ‘’Le pôle de Lac Rose va être bientôt opérationnel et on ne voudrait pas que ce qui s’est produit avec le pôle de Diamniadio se répète ici. Il y a aussi le pôle de Daga Kholba de la zone économique spéciale. L’ensemble de ces aménagements qui se déroulent dans notre département, nous devons les prendre en compte’’, indique-t-il. D’ailleurs, à ce propos, il a annoncé la tenue d’un forum économique et social les 12, 13 et 14 mars 2018.
PAPE MOUSSA GUEYE (Rufisque)