Publié le 20 May 2013 - 20:58
DISPOSANT DE PASSEPORTS DIPLOMATIQUES

Les deux domestiques de Mame Fatim Guèye avaient terminé leur séjour en France

 

 

Les deux domestiques au service de Mame Fatim Guèye, qui l’ont dénoncée auprès de la police française pour «esclavage et séquestration» devaient rentrer incessamment au Sénégal, selon des sources diplomatiques. La durée de validité de leurs passeports diplomatiques venait à expiration, ce qui, selon la représentante du Sénégal à l’Unesco, expliquerait leur volonté de « vouloir rester en France» par tous les moyens.

 

L’affaire Mame Fatim Guèye soulevée vendredi dernier n’a pas encore dévoilé tous ses secrets. Et comme elle touche les hautes sphères de l’Etat, elle ne peut faire que grand bruit, surtout qu’elle concerne la fille de Mme Aminata Tall, actuelle présidente du Conseil économique, social et environnemental du Sénégal. Elle-même représentante du Sénégal à l’Unesco, Mame Fatim Guèye gravite au plus haut sommet de l’appareil d’Etat, puisque ayant été avant cela chargée de la Francophonie par Wade d’abord, Macky Sall ensuite.

Elle serait donc accusée par des organisations de défense de droit de l’Homme en France de «séquestration» «esclavage» concernant deux jeunes filles qui l’avaient accompagnée en France et qu’elle employait. Ce sont ces mêmes filles, d’après les sources qui ont relaté l’affaire, qui seraient allées dénoncer Mame Fatim Guèye à la police. Et après publication de l’article relatant cette affaire, la représentante du Sénégal à l’Unesco a publié un démenti pour se laver de tout soupçon, au moment où il se susurre que l’Unesco aurait demandé son remplacement, que des démarches sont en cours à Dakar pour la remplacer et qu’une plainte contre elle par les associations françaises serait chez le procureur.

En tout cas, des sources diplomatiques sénégalaises nous ont affirmé que les deux filles qui accompagnaient Mame Fatim Guèye à Paris ont disposé de passeports diplomatiques dont la validité est de trois (3) mois. Et que de ce fait les deux jeunes filles devaient maintenant revenir au Sénégal.

Et dans son démenti, la représentante du Sénégal à l’Unesco invoque qu’«à la veille de leur retour prévu au Sénégal après un séjour d’un mois et demi à Paris, la tentation de rester par tous les moyens : demande d’asile sous prétextes fallacieux avec des complicités ou séjour clandestin», aurait pris les deux jeunes filles.

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