‘’La Promesse’’, projeté hier
Le premier film sénégalais en compétition a été projeté hier à Ciné Burkina. Il s’agit de ‘’La Promesse’’ de la jeune réalisatrice Fatou Touré qui est sélectionnée dans la catégorie court-métrage. La projection a suscité un grand débat à la fin auprès des cinéphiles qui semblaient enchantées par l’histoire qui leur a été contée et la réaction de l’actrice principale. La réalisatrice y narre les malheurs d’une épouse à qui son mari à cherché une coépouse, alors qu’il lui avait promis qu’il ne le ferait jamais. Seulement, contrairement à certaines, l’héroïne de Fatou Touré ne s’est pas laissé aller et a décidé de prendre son destin en main. Attitude qui a semblé plaire aux femmes présentes dans la salle.
Car, après la projection, l’actrice principale, Sophia, Fatoumata Barry à l’état civil, est devenue une star. Tout le monde voulait prendre une photo avec elle. Une belle expérience pour Mlle Barry, qui vient pour la première fois au Fespaco et pour également la réalisatrice qui est sélectionnée pour la première fois dans la compétition officielle. Le soir, le Ciné Neerwaya a reçu les projections des films ‘’Kemtiyu, Seex Anta Diop’’ d’Ousmane William Mbaye et ‘’Bois d’ébène’’ de Moussa Touré.
CÔTE D’IVOIRE – PAYS INVITE D’HONNEUR
Une délégation de 300 personnes à Ouaga
La Côte d’Ivoire tient à cœur son statut de pays invité d’honneur du festival panafricain de cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Elle n’a ainsi pas hésité à mettre les petits plats dans les grands. Elle est représentée à cette biennale du cinéma par une délégation forte de 300 personnes, avec à sa tête le ministre de la Culture, M. Bandaman. A ses côtés, des vedettes ivoiriennes de la télévision, les acteurs du cinéma en premier. 2017 est dédiée à la défunte comédienne de ‘’Ma Famille’’, Marie Louise Essieu. En outre, c’est la Côte d’Ivoire qui a offert samedi, à l’occasion de l’ouverture du Fespaco, le concert d’Alpha Blondy. ‘’La République de Côte d’Ivoire a offert le concert d’Alpha Blondy et a mis à notre disposition le staff de l’artiste qui a été très disponible’’, a déclaré le président du comité d’organisation du Fespaco, Stanislas Méda.
Et d’après le ministre burkinabé de la Culture, Tahirou Barry, la Côte d’Ivoire a donné une enveloppe de 95 millions pour aider à l’organisation de la manifestation. Par ailleurs, le cinéma ivoirien est en compétition avec 13 films dont deux longs métrages. Alassane Ouattara viendra les soutenir le 4 mars, lors de la cérémonie de clôture au cours de laquelle le palmarès de cette 25e édition sera dévoilé.
ALPHA BLONDY
‘’Personne n’a le droit de tuer au nom de Dieu’’
La star ivoirienne du reggae Alpha Blondy est resté le même. Son engagement politique et social est intact. L’actualité l’interpelle. Comment alors ne pas parler du terrorisme et de ses effets. En concert au stade municipal de Ouagadougou, à l’occasion de l’ouverture de la 25e session du Fespaco, Alpha Blondy a donné son avis sur ce qu’il appelle ‘’des actes criminels’’. ‘’Nous disons et nous persistons, personne n’a le droit de tuer au nom de Dieu’’, a-t-il dit en premier. Pour étayer ses propos, il a ajouté : ‘’Dans la Thora, la Bible et le Coran, Dieu dit : « Tu ne tueras point ». Car celui qui tue un innocent, c’est comme s’il avait tué toute l’humanité. Dieu est Paix et Amour’’. C’est pour cela qu’il considère les actes terroristes comme criminels. ‘’Il ne faut pas mêler Allah à vos actes criminels. Il ne faut pas mêler Mahomet à vos actes criminels. Allah n’est pas un Dieu terroriste. Mahomet n’est un prophète terroriste’’. Un message chanté devant un public et des jeunes qui ont vu et vécu cela.
SECURITE
Presque autant d’hommes de tenue que de spectateurs
Des policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers, il y en avait samedi partout dans Ouagadougou. Les forces de l’ordre étaient en alerte maximum et les fouilles étaient systématiques. Dans chaque gradin du stade municipal de Ouagadougou qui recevait la cérémonie d’ouverture de la 25e édition du Fespaco, il y avait au moins 100 éléments. Sur la pelouse, il y en avait plus que de besoin. Ce qui, d’ailleurs, n’a pas manqué de créer quelques altercations entre journalistes, cameramen et forces de l’ordre. La plus cocasse d’entre elles a été sans nul doute celle survenue entre des gendarmes et des prestataires de la radio télévision burkinabé (RTB). Emettant en direct, la télévision a eu recours à une société de communication qui possède des drones afin de capter des images. Dès que les engins ont été mis en marche, des gendarmes sont venus interpeller ceux qui en avaient les commandes. Après quelques explications en aparté, ils les ont laissé continuer, mais avec des marges. Les drones n’avaient pas le droit de survoler la tribune officielle où étaient installés le Président Roch Marc Christian Kaboré, les membres de son gouvernement, les acteurs et réalisateurs en compétition ainsi que d’autres officiels.
B. BOB (envoyée spéciale à Ouagadougou)