Les accusations "risibles" contre Morsi
Les Frères musulmans ont rejeté aujourd'hui les accusations de terrorisme lancées par la justice égyptienne contre l'ancien président Mohamed Morsi, les jugeant "risibles". La confrérie a réitéré son appel à la communauté internationale pour qu'elle exerce des pressions sur les autorités égyptiennes afin qu'elle remette en liberté Mohamed Morsi, qui a été déposé par l'armée le 3 juillet dernier à la suite de grandes manifestations contre lui.
Le procureur de la République a ordonné hier que Mohamed Morsi et 35 autres hauts responsables des Frères musulmans soient jugés pour conspiration avec des organisations étrangères et divulgation de secrets d'Etat à un pays tiers, accusations qui pourraient leur valoir la peine de mort. La date du procès n'est pas encore connue. Le procureur a parlé de "la plus grande affaire de conspiration de l'histoire de l'Egypte", détaillant un "plan terroriste" remontant à 2005 qui implique l'organisation palestinienne Hamas, mais aussi le gouvernement iranien et son allié libanais du Hezbollah.
Dans un communiqué rendu public à Londres aujourd'hui, les Frères musulmans voient dans ces accusations "un nouvel épisode des crimes des putschistes militaires contre le peuple égyptien". "Les magistrats à la solde de la junte continuent de fabriquer des accusations risibles contre le président démocratiquement élu et un certain nombre de dirigeants des Frères musulmans", lit-on dans le communiqué. Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a estimé que ces accusations étaient "fabriquées de toutes pièces".
REUTERS