Violentes manifestations au Caire et à Port-Saïd
Des heurts entre manifestants et policiers se sont produits mercredi pour la quatrième journée consécutive dans la ville égyptienne de Port-Saïd, au débouché du canal de Suez sur la Méditerranée, et des affrontements ont également eu lieu au Caire, la capitale.
Les émeutes de Port-Saïd ont débuté fin janvier après la condamnation à mort de 21 personnes, des supporters du club de football local Al Masri, mises en cause dans une bousculade qui a fait 74 morts en février 2012 en marge d'un match dans le stade de la ville. Depuis dimanche, les affrontements ont fait six morts, dont trois policiers, et plus de 400 blessés.
Des soldats en armes ont tenté mercredi de s'interposer entre les policiers et les centaines de manifestants. Un soldat a été évacué en ambulance après avoir inhalé des gaz lacrymogènes, a rapporté un témoin. "Le peuple veut renverser le régime", scandaient les manifestants qui demandaient la libération de leurs camarades arrêtés mardi. Ces slogans étaient les mêmes que ceux utilisés lors du renversement du président Hosni Moubarak il y a deux ans.
Au Caire, des manifestants ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre près de la place Tahrir, symbole de la révolution de 2011. Le long du Nil, près de l'ambassade des Etats-Unis et d'un hôtel de luxe, des groupes de jeunes ont affronté les policiers. Dans le faubourg de Gizeh, dans le sud de la capitale, un véhicule de la police a été incendié par des manifestants qui réclamaient des compensations pour les familles des victimes de la bousculade du stade de Port-Saïd l'an dernier, rapporte l'agence de presse Mena.
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