Cadres libéraux
La Fédération nationale des cadres libéraux (FNCL) est particulièrement remontée contre la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) et sa façon de conduire le procès de Karim Wade. Elle «constate qu’après trois mois de procès, l’accusation tente maladroitement d’asseoir ses accusations sur la base de témoignages dont leurs auteurs sont manifestement «traités» pour charger» l’ancien ministre d’Etat et «pour ne pas être eux-mêmes poursuivis», indique une note reçue hier à EnQuête. «Un tel procédé, ajoute la même source, est indigne de notre démocratie et porte gravement atteinte à l’image de notre pays.»
...Principal cible des cadres du Parti démocratique sénégalais (PDS), le président de la cour, Henry Grégoire Diop dont «les agissements multiples et variés tendent à empêcher les avocats de (…) Karim Wade d’organiser correctement la défense de leur client.» Pour la Fncl, le symbole de ce qu’elle dénonce réside dans le fait que «la cour fait l’impasse sur le prétendu compte de Singapour qui démontre le caractère grotesque de ce procès.» C’est pourquoi le procureur spécial, Alioune Ndao en l’occurrence, est mis «en demeure d’apporter la preuve de l’existence des 47 milliards» dudit compte, ou bien, «s’il en est incapable, de demander pardon au nom de la République et de requérir la mise en liberté d’office» de Karim Wade.