‘’Ce que je pense de la comparaison You-Wally…’’
Entre un succulent ‘’thiebou dieune’’, du thé et du jus de fruits, le chanteur Pape Diouf présente son nouvel album à ‘’EnQuête’’. ‘’Enjoy’’ sera découvert ce jour par la presse, au cours d’une séance d’écoute. Dans son boubou bleu, confortablement assis dans son canapé, il a annoncé également la sortie prochaine de son album international ainsi qu’un projet d’opus traditionnel.
Parlez-nous de l’album que vous comptez présenter à la presse demain (Ndlr : aujourd’hui. L’interview a été réalisée hier) ?
Cela fait quatre ans que j’ai sorti l’album ‘’Rakadiou’’. Depuis, les Sénégalais attendent la sortie de mon nouvel album intitulé ‘’Enjoy’’. Cela m’a pris du temps pour le faire, je l’avoue. Ce qui s’explique par mon agenda chargé. Avec l’aide de Dieu, on a pu trouver du temps pour le réaliser. J’invite demain (Ndlr : aujourd’hui) la presse et mes amis à venir le découvrir. Ce sera au cours d’une séance d’écoute. L’intégralité de l’album leur sera présentée, avant sa sortie officielle ce lundi. Il devait sortir depuis le 14 passé. C’est à la dernière minute qu’on a décidé de rajouter des choses afin de mieux satisfaire les mélomanes.
Musicalement, que proposez-vous de nouveau dans cet album ?
Vous n’y trouverez que de nouvelles choses. Quand Pape Diouf doit sortir un album, tous les Sénégalais sont impatients et veulent savoir ce qu’il leur propose. Ils m’attendent et sur la composition musicale et sur le contenu des textes. Je me dis alors que je ne dois pas les décevoir. Dans l’album ‘’Rakadiou’’, par exemple, je prendrai une chanson qui est pleine de sens et que beaucoup ont aimé, qui est ‘’Du degn’’. Pour ce présent album, en termes de mélodie, je propose de nouvelles choses. Vous savez, quand vous pratiquez un métier et qu’au fil des ans vous vous retrouvez avec un public jeune et un autre composé d’adultes, vous ne pouvez plus vous permettre de leur servir n’importe quoi.
Il faut leur donner quelque chose de sérieux, de pertinent, de sensé. Et cela on peut le faire qu’en travaillant rigoureusement. De la rigueur dans tout. Vous savez, à chaque époque le beat qui marche ou qui est actuel. Actuellement, en Europe, c’est l’afrotrap qui est à la mode. En Afrique, dans des pays comme le Ghana ou le Nigeria, c’est l’afrobeat qui domine. Au Sénégal, nous avons notre mbalax. Et à chaque moment, comment le jouer. Moi, je suis dans la mouvance actuelle. On peut travailler notre mbalax et lui donner d’autres allures. Ce qu’on en a fait, nous, vous le verrez. Avec La Génération consciente et mon arrangeur Ibrahima Ndour, on s’est donné à fond pour servir un travail de qualité aux mélomanes. On espère que ça leur plaira. On le souhaite profondément. Que Dieu le fasse.
Y a-t-il de l’afrobeat dans votre album, puisque c’est également à la mode au Sénégal ?
J’ai trois projets d’albums, pour dire vrai. Il y a celui qui doit sortir au niveau national et qui sera du mbalax 100 %. Le deuxième sera un album international qui sera intitulé ‘’Paris-Dakar’’. On y retrouvera différentes musiques. Il y a de l’afrobeat dans cet album-là, de l’afrotrap, etc. Il y a même du coupé-décalé dedans. Les Sénégalais m’attendaient dans ce registre. Mais vous savez, quand vous avez un projet comme cela, qui comporte des musiques qui ne sont pas de vos traditions et cultures, il faut bien le mûrir. Il faut bien travailler la musique et les paroles. On travaille avec un ingénieur qui nous propose des sons. On a une certaine sensibilité pour certains d’entre eux et pour d’autres, on ne s’y identifie pas. Ce travail-là, également, requiert du temps. On prévoit, pour cet album international, des featuring. Le choix des artistes ne peut être fortuit. Il faut une connexion, qu’on aime ce que fait l’autre, qu’on s’y retrouve. Il est prévu la sortie d’un single annonçant l’album au mois de mai. Vous savez, en Europe, tout est question de date, de timing. Il faut donc le caler au cours de l’été pour le tube de l’été.
Le troisième projet d’album sera totalement en musique traditionnelle. Ce sera dans le registre de Fatou Guéwel ou encore Alassane Mbaye. Je suis un griot, même si j’ai appris à faire de la musique au sein de l’orchestre Lemzo Diamono, je sais faire de la musique traditionnelle. Cet album va me permettre de rendre hommage à des gens que j’aime beaucoup. Pour l’instant, je me consacre à la sortie de ‘’Enjoy’’ qui sera 100 % mbalax.
En termes de thématique, vous proposez quoi, cette fois ?
Je ne veux pas trop m’avancer sur cette question, pour le moment. L’album sera présenté demain. Venez le découvrir en même temps que tout le monde et vous me direz ce que vous en pensez. Ce sera à vous de juger. Retenez juste que je parle des hommes et de la société. Il y a dans cet album des textes fun qui sont à savourer. Quand on fait de la musique, on devient la voix des autres. Parce qu’il se passe dans nos sociétés des choses que toutes les voix ne peuvent porter. C’est aux musiciens de les partager avec tous et d’être les relais de ceux qui n’ont point de voix. On a l’opportunité pour cela.
Quelques chansons du nouvel album sont déjà dévoilées. Parlez-nous de celle qui fait le buzz actuellement, ‘’Reunkeunté bi’’?
(Il sourit) C’est ma manière de raconter ce qui se passe dans l’intimité des chambres. Je me suis porté volontaire pour dire ce que certains n’arrivent pas à exprimer. Dans la vie, tout est amour. Quand on voyage dans la sous-région, les gens nous disent toujours que les femmes sénégalaises sont coquettes et les hommes sont galants. C’est comme un système, une manière de vivre, de voir les choses qui existent dans notre pays. Je me permets de l’exploiter. Il est important qu’on en parle et qu’on le chante. Il y a des couples qui n’arrivent pas à transcender certaines choses. Le mari ou la femme n’arrivent pas à se lâcher quand l’autre est là. Il y a une sorte de complexe qui sous-tend leur relation. Ils s’aiment, mais n’arrivent pas à l’exprimer. Ensemble, en écoutant le morceau ‘’Reukeunté bi’’, ils pourront bien dépasser cela.
‘’Rakadiou’’, ‘’Grand bégué’’ et maintenant ‘’Enjoy’’. Les concepts sont les mêmes. Pourquoi tenez-vous à rester dans cet univers fun ?
La musique, c’est de la sensation, la paix, la joie. On rencontre des fois un fan qui nous enlace en pleurant à chaudes larmes. Les musiciens arrivent à faire oublier à certains leur stress, à d’autres leurs malheurs. Donc, c’est toujours funny. Dieu a fait qu’on puisse apaiser les gens. On est des leaders d’opinion, donc tout ce que nous devons faire doit tourner autour de la paix. Dans un pays où il n’y a pas la paix, les investisseurs n’y viendront pas.
Quelle différence dans les concepts de ‘’Rakadiou’’ et ‘’Enjoy’’ ?
Il y a de petites différences. Les textes sont différents. L’inspiration est là, donc on peut toujours parler de différents thèmes. Les mélodies sont différentes autant que la conception en tant que telle. En quatre ans, tout de même, j’ai acquis d’autres expériences. Un artiste se bonifie au fil des ans, en termes de technique vocale, de sensibilité musicale, etc.
Quatre ans d’absence, n’est-ce pas trop pour quelqu’un qui fait partie des artistes les plus sollicités actuellement ?
Tout dépend de comment s’organise l’artiste. Personnellement, je suis resté 4 ans sans album. C’est à cause d’un agenda full. Avec ‘’Rakadiou’’, j’ai fait le tour du monde pour des prestations. Au plan national, j’ai parcouru presque toutes les régions du Sénégal. Je suis presque allé partout en Europe. Et la promotion de l’album continue parce que je vais au Brésil en avril pour un ‘’Grand bégué’’ le 4 avril. Le nouvel album n’étant pas encore sorti, je peux dire que ce contrat à Sao Paulo, je le dois à ‘’Rakadiou’’. Ma longue absence donc s’explique par mon agenda full. Il faut alors du temps pour se poser, faire des recherches avant de sortir un album. On peut se précipiter pour sortir des choses. Mais elle fera long feu. Aujourd’hui, quand je réécoute ‘’Partir’’ ou ‘’Thiouth thiouth’’, je me sens fier. Je me rends compte que j’avais servi un travail de qualité. A l’époque, j’étais dans l’euphorie et je ne me rendais pas compte que c’était du travail bien fait. Il nous faut respecter ceux qui achètent nos Cd en leur proposant des choses bien faites. C’est ainsi qu’on gagnera leur respect en retour. C’est important.
Si l’on considère qu’à la sortie de vos albums vous avez du mal à trouver du temps pour vous poser, comment pensez-vous pouvoir sortir trois différents albums ?
Les deux albums sont prêts. ‘’Enjoy’’ est déjà réalisé, vous le savez. ‘’Paris-Dakar’’ sera fin prêt très bientôt. Je faisais la navette entre Dakar et Paris pour enregistrer les deux. Cela fait deux ans qu’on travaille sur ce disque international. Donc, il est presque bouclé. Il me reste juste à concevoir l’album traditionnel et il n’est pas difficile de le réaliser. Je suis griot, ce que je dois présenter est en moi.
‘’Rakadiou’’ était accompagné des soirées ‘’Grand bégué’’. Pour ‘’Enjoy’’, vous avez pensé à quoi ?
Vous savez, le ‘’Grand begué’’ est un concept comme le ‘’Grand bal de Bercy’’ de Youssou Ndour. C’est un concept qui est apprécié par les Sénégalais. C’est une rencontre. Donc, avec la nouvelle génération consciente, on a chanté ‘’bégué’’ pour montrer qu’on doit être heureux. Le concept du ‘’Grand bégué’’, c’est de dire aux gens de travailler afin que le pays aille de l’avant. On a pu organiser des shows partout dans le monde, au Maroc, en Gambie, en Mauritanie, en Guinée, au Gabon, à Bamako, aux Usa, en France, etc. La chose intéresse plus d’un et a su accrocher les mélomanes. C’est un événement qui mobilise beaucoup de personnes, une rencontre qui va au-delà de la musique. Ce sont des moments de retrouvailles. On va organiser, le 12 mai prochain, le ‘’Grand bégué’’ au Cices.
Vous quittez le Grand Théâtre, pourquoi ?
Ce n’est pas que je quitte le Grand Théâtre pour le Cices. Pa exactement, du moins. C’est juste que ce lieu ne peut plus contenir le public du ‘’Grand bégué’’. Ce n’est pas agréable pour un fan de venir voir le spectacle de son idole et qu’il ne puisse pas accéder à la salle. Parfois, ceux qui sont bloqués à l’entrée sont beaucoup plus nombreux que ceux qui sont à l’intérieur de la salle. Et c’est ce genre de situation qui peut décourager le public. On n’a pas de salles plus grandes que le Grand Théâtre, pour le moment. C’est une salle mythique, si je puis m’exprimer ainsi et on y organisera des spectacles avec un public assez restreint.
Vous êtes un ancien de Lemzo Diamono. Qu’est-ce qui vous lie aujourd’hui à Lamine Faye ?
On a une relation saine et sincère. D’ailleurs, il n’y a pas longtemps, Moussa Traoré lui a rendu hommage et j’ai soutenu du mieux que je pouvais l’initiative. J’ai apporté ma participation financière. Je ne pouvais pas ne pas le faire ou faire moins. Moussa devait reverser les recettes à la famille de l’artiste. Lamine était un peu souffrant et il était obligé de se rendre en France pour se soigner et en même temps se reposer. Mais là il est de retour et se sent beaucoup mieux. C’est sûr que sous peu il va revenir sur la scène.
Vous avez travaillé récemment sur un projet de spectacle avec Yves Niang et des jeunes de la banlieue dakaroise. Quel besoin avez-vous senti de renouer le contact avec eux ?
Je pense que vous n’avez pas bien compris le concept. Je n’ai pas pris Yves Niang pour que les artistes de Pikine viennent répondre à mon invitation. Yves Niang est un ami de longue date. Nous sommes de la même génération, avec Ndongo Lô et Abdou Guité Seck. Cheikh Sarr de la Zik Fm et Ousmane Boston Production m’avaient engagé pour une soirée dénommée ‘’Nuit de la jeunesse’’. Je n’ai pas l’habitude de prendre le cachet d’un promoteur et d’attendre sagement chez moi le jour du spectacle pour aller jouer. Je ne travaille pas comme ça. Si un promoteur m’engage, je ne le laisse pas tout faire. J’essaie tant bien que mal de l’aider dans la mobilisation, la communication. Je lui donne des conseils sur l’organisation, le spectacle.
‘’Cet album que je présente aujourd’hui est…’’
En travaillant ainsi, le promoteur sait que je m’implique et si demain il souhaite retravailler avec moi, il n’hésitera pas. Alors, pour cette soirée au Grand Théâtre, vu que c’était une nuit dédiée à la jeunesse et que je me suis déjà fait une place dans le milieu, j’ai voulu impliquer les jeunes de la banlieue. Ils sont pétris de talent, mais n’ont jamais eu la chance de jouer dans une salle comme le Grand Théâtre. J’ai jugé logique et nécessaire de passer par Yves Niang, qui est un frère, pour inviter ces jeunes. J’ai voulu, par ce geste, ouvrir les portes à nos jeunes frères de la banlieue. Il a beaucoup apprécié l’idée et m’a demandé de le laisser faire. Par ce geste, je veux que les jeunes sachent qu’il est important de s’unir pour aller de l’avant. On a voulu, par notre collaboration, donner un bon exemple à ces jeunes. La musique, ce n’est pas une guerre, ni une concurrence. Chacun travaille pour réussir. Tout ce qu’on y gagne est destiné à nos parents. En leur tendant la main, je leur ai donné l’opportunité de se produire dans une salle toute pleine pour qu’ils puissent montrer leur talent.
Dans une interview parue dans ‘’EnQuête’’ en 2015, vous disiez être sur un projet de livre. Où en êtes-vous dans la rédaction ?
Un projet doit être mûri et cela demande beaucoup de travail. Mais ça avance bien et je peux vous assurer que dans peu de temps, il va être disponible et les Sénégalais vont le découvrir.
Au-delà de la musique, quels sont vos projets ?
On en a plusieurs. Mais quand on vit au Sénégal, on préfère ne rien dire jusqu’à les concrétiser. On attend que tout soit prêt pour en parler. Mais, actuellement, le projet qui est le plus urgent, c’est la promotion de mes albums. Là, on va laisser les Sénégalais découvrir ‘’Enjoy’’, l’apprécier et faire leur propre promotion de l’album. Il est mieux d’attendre les feed-back avant de ficeler un calendrier de promotion définitif. Le public a son mot à dire. Après cela, je pourrai me décider et ficeler un plan de communication. Je profite de l’occasion que vous m’offrez pour dire aux Sénégalais que cet album est le leur. Je les attends le 12 mai au Cices pour le ‘’Grand bégué’’. Au mois d’avril, on a un spectacle au Brésil. Après, ce sera aux Gambiens de nous accueillir. On prévoit de faire cette année ‘’le Grand bégué’’ à Bercy. Ce sera au mois d’octobre. Donc, ce sera après la sortie du disque international.
Pape Diouf – Youssou Ndour, qu’est-ce qui vous lie ?
Youssou est une icône mondiale. Il a représenté le Sénégal partout dans le monde et dans tous les domaines de façon digne. Il est un patrimoine national. On n’a pas encore fait ne serait-ce que 40 % de ce qu’il a réussi. Notre souhait est de suivre ses pas, voire le dépasser et c’est ce qu’il nous souhaite aussi. Je renouvelle mon attachement envers lui.
Comment appréciez-vous la comparaison faite par certains entre Wally Seck et lui ?
(Il se redresse et sourit) Il y a 7 ans, on me comparait à Youssou Ndour. Les gens disaient que le roi est mort et un nouveau roi est intronisé. Mais j’ai vite clos le débat. J’ai toujours dit, et cela partout, que Youssou Ndour est mon idole avant même que je ne commence à faire de la musique. Je veux suivre ses pas. J’ai du talent, c’est à moi de faire mes preuves et de m’imposer dans le milieu, mais pas essayer de me mesurer à une autre personne pour avoir de la visibilité. Même dans l’arène, quand on veut la promotion d’un lutteur, on le compare à un ténor. C’est comme une stratégie de communication. Ce sont des stratégies marketing, en mon sens. Il faut que les Sénégalais le comprennent ainsi. Baba Maal, Ismaïla Lo, Omar Pène, Thione Seck et Youssou Ndour sont nos papas. On n’est pas de la même génération qu’eux. Ils chantent mieux que nous et ce qu’ils ont eu à faire dans leur carrière, nous ne l’avons pas encore fait. Et là, on travaille pour assurer dignement la relève après leur retraite. Il ne faut pas les diaboliser, parce que la musique inspire la paix, le respect. Dans d’autre pays, les ténors de la musique sont respectés, parce que c’est eux qui inspirent la nouvelle génération.
On est au mois de mars. Un mot pour les femmes ?
Ah ! La femme est mère. Sans elles, on ne serait pas là. Donc, je leur rends hommage et je prie pour elles. Dans une de mes chansons, ‘’Millenium star’’, j’ai dit que la femme est tout. Elle est bénie par Dieu. C’est pour cela que moi, Pape Diouf, je ne leur rends pas hommage en une seule journée ou un seul mois, mais toute l’année. Elle le mérite bien et même plus.
Vous êtes parents et actuellement il y a beaucoup de cas de vols d’enfants. Quel est votre sentiment par rapport à cela ?
Je le déplore, le regrette, car les enfants sont l’avenir de ce pays. Donc, ils méritent beaucoup d’attention. Aussi, je demande à tous les parents d’être plus vigilants. Prendre soin de son enfant ne se résume pas à lui donner à manger, le laver. Il faut veiller sur lui et être présent. Quand on reste un petit moment sans le voir, il faut se demander ce qu’il fait ou où il l’est. C’est très important. Je déplore aussi les situations que vivent les Sénégalais de l’extérieur. On entend très souvent qu’un Sénégalais est mort dans tel ou tel autre pays. La semaine passée, c’était en Italie et cette semaine Madrid. C’est une catastrophe. C’est grave ce qu’ils vivent. Je profite de votre tribune également pour présenter mes condoléances à tout le peuple sénégalais, suite au crash de l’hélicoptère et souhaite un prompt rétablissement à tous les rescapés.
BIGUE BOB ET HABIBATOU WAGNE