Sénégal-USA
Le ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération (MEPC) a présidé hier la cérémonie de l’Unité de formulation du Compact. Pour Abdourahmane Sarr, les États-Unis et le Sénégal entretiennent des relations économiques continues depuis 1960. Elles représentent un pilier important de la coopération internationale en Afrique de l'Ouest, au regard de la position géographique stratégique de notre pays. Il a rappelé que le Sénégal a eu son premier Compact avec les États-Unis en septembre 2009, quand le Millennium Challenge Corporation du gouvernement américain et celui de la République du Sénégal ont signé un accord de 540 millions de dollars. L’objectif poursuivi avec cette première initiative était de réduire la pauvreté et d’appuyer la dynamique de croissance économique en soutenant la productivité agricole du pays et en élargissant l'accès aux marchés et aux services.
Ainsi, selon lui, les deux principaux projets de ce Compact étaient la réhabilitation et la densification du réseau routier, la réalisation d’infrastructures d’irrigation et la gestion des ressources en eau à travers un investissement stratégique dans les systèmes d'irrigation essentiels. Les zones concernées, alors, étaient la vallée du fleuve Sénégal et la région de la Casamance qui jouissent de potentialités multiples indéniables. Le Sénégal, d'après lui, a, par la suite, été retenu pour un deuxième Compact au terme d’un processus de formulation qui s’est déroulé de juin 2016 à septembre 2018. Les gouvernements des États-Unis d’Amérique et du Sénégal ont signé, le 10 décembre 2018, le Sénégal Power Compact, motivé par la volonté des deux parties de travailler à la levée des contraintes majeures à la croissance économique, notamment le coût élevé de l’électricité et son faible niveau d’accès en dehors de Dakar ainsi que le manque de fiabilité du réseau électrique qui remettait grandement en cause la qualité du service pour les usagers.
..."Cet accord consistait en un don de 550 millions dollars du peuple américain et une contribution de 50 millions de dollars du gouvernement sénégalais. Il est officiellement entré en vigueur le 9 septembre 2021 pour une durée de cinq ans. Son objectif principal est le renforcement du secteur de l’électricité, l’amélioration de la fiabilité à travers une densification du réseau, la poursuite de l’accès universel à l’électricité et l’accompagnement du gouvernement du Sénégal dans l’optique de la réforme du sous-secteur de l’électricité. Le troisième Compact exécuté à un niveau régional porte sur l’économie bleue et il est en cours de formulation depuis le 23 janvier 2024 avant son entrée en vigueur dans un futur proche", a confié le ministre. Monsieur Sarr a ajouté que ce Compact offre l’opportunité de consolider les acquis de ceux qui l’ont précédé, après que ces derniers ont mis l’accent sur les fondamentaux qu’il fallait d’abord prendre en charge.
Il s’agit des besoins infrastructurels avec les routes pour faciliter le déplacement des biens et des personnes. Il fallait également apporter des solutions adéquates au défi lancinant de l’énergie électrique en termes de coût et de qualité, étant entendu que l’électricité est un facteur majeur dans le processus de production des biens et services. Si elle n'est pas maîtrisée, toute ambition de développement est compromise. Ce nouveau compact axé autour de l’économie bleue, selon M. Sarr, permet de promouvoir un ensemble d’activités économiques liées aux écosystèmes marins, côtiers et fluvio-lacustres, visant à améliorer les conditions de vie des populations par une croissance économique durable et inclusive et qui préserve la biodiversité, conformément à la définition consensuelle donnée à l’économie bleue.