Pour régler le problème de la commercialisation du riz local, le ministre de l’Agriculture, Pape Abdoulaye Seck, pense qu’il faudra augmenter les fonds (5 milliards) destinés à cette question.    

Quel est le sens de la tournée économique du président de la République dans la vallée ?

La tournée du président de la République est d’une importance capitale. Elle doit permettre au chef de l’Etat de se rendre compte sur le terrain de l’importance des efforts financiers qui ont été déployés par l’Etat allant dans le sens de l’atteinte d’une autosuffisance alimentaire rizicole en 2017. Le président a pu constater que la vallée est en chantier actif.  Partout, nous avons des aménagements en cours. La production des semences se passent normalement. Nous avons noté un engouement total de la part des agriculteurs.

Au cours des fora qui ont été organisés, les producteurs ont posé plusieurs doléances, notamment le problème de la commercialisation du riz local et l’acquisition de matériel agricole.  Qu’est-ce que l’Etat compte faire par rapport à tout cela ?

Sur l’ensemble des questions, le président de la République a apporté des réponses concrètes. En ce qui concerne la commercialisation du riz, l’Etat a mis en place un fonds de commercialisation de 5 milliards. Mais nous estimons que ce montant n’est pas suffisant. Il faut que nous prenions des mesures idoines pour protéger le riz local. Dès son retour à Dakar (l’entretien a été réalisé le mercredi 29 octobre), le Président va convoquer toutes les parties prenantes pour que nous puissions définir les contours de ces mesures concrètes pour protéger notre production nationale. S’agissant du matériel agricole, il a été détaxé. Donc, l’Etat est dans une dynamique d’assainir de l’environnement de la production et de la commercialisation.

 Quelles sont les mesures prises par l’Etat pour régler le problème récurrent de l’accès à la terre ?

Par rapport à l’accès à la terre, le président de la République a institué une commission de réforme foncière qui va déposer. Ensuite, on appliquera les décisions qui en sortiront. Il faut que les jeunes et les femmes ainsi que toutes les forces vives de la nation puissent accéder à la terre. C’est l’agrégation de tout cela qui va nous permettre d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. C’est une question nationale.   

PAR DAOUDA GBAYA