Publié le 9 May 2013 - 10:28
ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES AU SÉNÉGAL

Une batterie de mesures pour ''mieux attirer les investisseurs''

 

 

''Améliorer l’environnement des affaires au Sénégal  et mieux attirer les investisseurs''. C’est l’objectif du conseil interministériel tenu hier pour faire l’évaluation des 19 mesures recommandées par Macky Sall pour améliorer l’environnement des affaires. 

 

Les mauvais chiffres des derniers classements Doing Business pour le Sénégal ont décidé le régime de Macky Sall à vite chercher à inverser la tendance. Hier, le gouvernement a tenu un conseil interministériel sur l’environnement des affaires afin de ''mieux attirer les investisseurs''.

 

Lors de cet atelier de restitution, d’importants facteurs de blocage des investissements ont été notés. Il s’agit des lenteurs administratives dans la ''mise en état du business'', les ''appels abusifs'', ''la longueur de traitement des affaires'', ainsi que le ''déficit de transparence''. Et hier, il était question pour le Premier ministre Abdoul Mbaye et son attelage gouvernemental de faire le point sur les 19 recommandations faites par le président de la République, Macky Sall, le 14 décembre 2012 à l’issue d’un conseil présidentiel sur le sujet.

 

''Nous avons fait une évaluation à mi-parcours et le message général est que nous avons un taux de réalisation d’environ 70%, et des dispositions pratiques ont été prises pour améliorer nos performances'', a soutenu Seydou Guèye, le secrétaire général du gouvernement, au sortir de la rencontre. Ces dispositions visent à ''renforcer le travail pour accélérer la procédure de déclaration informatisée qui concerne le permis de construire''. Pour l’énergie, ''l’axe stratégique correspond au renforcement des facteurs de production''. Par ailleurs, Seydou Guèye reconnaît que ''ce qui est le plus en cause dans notre classement dans le Doing business, c’est la question du branchement. C’est ce qui nous a valu notre mauvaise position sur le dernier classement. Des dispositions ont été prises et des correspondances ont été adressées au ministre de l’Énergie pour qu’il améliore un peu ses performances'', a indiqué M. Guèye.

 

En outre, il va falloir œuvrer à gagner plus de temps dans les déclarations préalables. ''Pour les entreprises, à la fin du mois de mai, il devra être possible d’avoir un formulaire unique qui leur permettra de faire toutes les procédures pour leur connexion au réseau électrique, au système d’évacuation des eaux, au téléphone, en une seule demande. C’est un gain de temps énorme'', a ajouté le secrétaire général du gouvernement.

 

Les mises au point du DG de l'APIX

 

La traque sur les biens supposés mal acquis n’a pas freiné les investissements au Sénégal. C’est la réponse de Diène Farba Sarr, directeur général de l’Agence de la promotion des investissements et des grands travaux (APIX) à ceux qui véhiculent cette idée. Au contraire, a déclaré M. Sarr, le Sénégal a même doublé ses investissements directs étrangers entre 2011 et 2012.

 

''En 2011, il y avait 166,2 milliards d’investissements agréés à l’APIX. En 2012, nous avons 467,8 milliards et on a doublé les investissements directs étrangers. Pour les investissements directs étrangers, au premier trimestre de l’année 2013 déjà, nous sommes à 220 milliards'', informe Diène Farba Sarr qui tire sur ces détracteurs. 

 

''Il y a des gens qui ne sont forts que dans la nuit et dans l’anonymat. Ceux qui ont dit ça n’ont aucune information. C’est de l’amalgame. D’ici peu, un document sera fait, envoyé aux ministres et à la presse'', tacle-t-il. D'après M. Sarr, les bailleurs de fonds sont réconfortés par les actes posés par le gouvernement. ''Les bailleurs nous disent, quand ils viennent dans mon bureau, que les actes qui ont été posés par le président Macky Sall nous rassurent. Et en matière d’investissements, c’est la confiance''. 

 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

 

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