Publié le 5 Aug 2024 - 11:21

Et si L’abbé André Latyr Ndiaye avait mal compris le Premier ministre Ousmane SONKO

 

«Certaines choses ne peuvent plus être tolérées dans ce pays. En Europe, ils nous parlent constamment de leur modèle de vie et de style, mais cela leur appartient. Au Sénégal, nous ne permettrons plus à certaines écoles d’interdire le port du voile», voilà les propos qui méritent d’être clairs du Premier ministre Ousmane Sonko tenus le mardi 30 juillet dernier au cours de la fête l’excellence.

Nous voyons donc et très clairement que le Premier ministre s’adressait à l’occident qui, même en vivant chez nous, veut nous imposer son mode de vie. Ce que le Premier ministre Ousmane Sonko a fermement dénoncé le mardi dernier. Point besoin donc de s’agiter. Et nous tous devrions soutenir le gouvernement dans sa ferme décision. L’occident ne peut et ne doit pas nous imposer sa culture. Ousmane n’a donc rien inventé et ne s’adresse pas aussi, au vu de ses propos, à la communauté catholique mais plutôt directement à l’Europe. Et il a bien fait de mettre les points sur les I. Car 2019 n’est pas loin et nous nous rappelons lorsque l’Institution Sainte Jeanne D'Arc (ISJA), une école française renommée de Dakar, refusait d’admettre en cours les élèves musulmanes portant le foulard. Le ministre sénégalais de l'Education d’alors, Mamadou Talla, avait réagi à la décision de l’ISJA et avait rappelé que « la République du Sénégal est laïque, démocratique et sociale. Elle garantit l'égalité de ses citoyens devant la loi, indépendamment de leur origine, race, sexe ou religion ». De nombreux parents appartenant à la communauté musulmane avaient même protesté contre l'interdiction et avaient déclaré qu'ils poursuivraient l'administration de l'école pour violation de la Constitution du Sénégal.

Cette même année de 2019, rappelons le, l'Institut européen des affaires (IEA), une école française de management basée à Dakar, avait aussi notifié l'interdiction de faire la prière au sein de son établissement. Une décision qui avait également suscité l’indignation dans le pays.

Nous nous rappelons d'autre part également que, deux salariés travaillant pour une pharmacie française avaient été licenciés pour avoir exercé, à une heure de travail, une pratique religieuse, une affaire qui a suscité de nombreuses réactions au sein de la communauté musulmane.

Des décisions, osons le dire, inqualifiables qu’on ne doit plus tolérer. Nous ne devons, comme le dit le Premier ministre, plus permettre à certaines écoles européennes d’interdire sur notre sol le port du voile. Ce qui n’a absolument rien à voir avec la religion chrétienne. L’Abbé André Latyr Ndiaye a d’ailleurs reconnu et mentionné que la religion chrétienne n’interdit pas le voile. Et nous le croyons bien dans la mesure où nous voyons dans les écoles privées catholiques des religieuses (sœurs précisément) porter des foulards pour couvrir leur tête. Donc, il serait inadmissible que des étrangers parmi nous puissent venir nous imposer leur modèle de vie et de style. Que l’Etat prenne ses responsabilités !

 

Bassirou DIENG, Journaliste,

Coordonnateur de Mimi24 du département de Pikine

et membre de la cellule de communication nationale de Diomaye Président

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