Publié le 18 Jun 2012 - 18:38
ETATS UNIS

 Obama  n'est pas aimé des musulmans

 

Une récente étude publiée par le PEW Research Center souligne la forte baisse de popularité de Barack Obama dans les pays musulmans. Une claque pour celui qui prétendait réconcilier les États-Unis et le monde arabe.

 

4 juin 2009, au Caire. Moins de six mois après son entrée à la Maison Blanche, Barack Obama est en Égypte pour une visite officielle très attendue, censée rabibocher son pays avec les musulmans du monde entier. À l’université Al-Azhar, haut lieu de l’islam sunnite, il lance un symbolique « Salam Aleykoum » aux trois mille personnes venues écouter son discours. « Je suis venu chercher un nouveau départ entre les musulmans et les États-Unis », lance-t-il à la foule. « J'ai dit clairement que les États-Unis n'étaient pas - et ne seraient jamais - en guerre contre l'islam », poursuit-il, estimant que le « cycle de la méfiance et de la discorde devait s'achever».

 

Trois ans après ce discours historique, le projet de réconciliation du président américain semble avoir échoué. C’est en tout cas ce qu’affirme une étude publiée le 13 juin par le PEW Research Center. D’après ce think tank américain, spécialisé dans les enquêtes d’opinion internationales, la côte de popularité de Barack Obama dans les pays musulmans a chuté de 9% entre 2009 et 2012 (de 33% à 24 % d’opinion favorable). Les chiffres sur l’évaluation de sa politique internationale sont encore plus sévères. Seul 15% des sondés des pays musulmans la juge positive en 2012 contre 34% en 2009, soit une baisse de 19%.

 

D’après le PEW Research Center, l’image des États-Unis, déjà écornée en 2008 après deux mandats de George W. Bush, ne s’est pas améliorée dans un nombre important de pays musulmans sous la présidence Obama. 25% des sondés jugeaient favorablement le pays de l’Oncle Sam en 2009. Ils ne sont plus que 15% en 2012.

 

Dégringolade

 

 

Le soutien à Barack Obama a même dégringolé dans certains pays musulmans de référence. Un peu moins de trois personnes sur dix lui font confiance en Égypte, en Tunisie, en Turquie ou en Jordanie. Autre exemple frappant, seul 7% des Pakistanais ont une opinion positive du président américain, un an après le raid qui a tué Oussama Ben Laden à Abbottabad.

 

Au-delà de la politique de soutien à Israël, de la guerre d’Irak ou de celle d’Afghanistan, la lutte anti-terroriste menée par les États-Unis est toujours largement impopulaire dans beaucoup de pays musulmans. Une large majorité des sondés expriment notamment un désaccord profond sur l’usage des drones. Ces petits avions de combat sans pilote sont abondamment utilisés par l’administration Obama contre la nébuleuse Al-Qaïda au Pakistan, au Yémen ou encore en Somalie. D’après le New York Times, le nombre d’attaques de drones au Pakistan serait passé de 35 en 2008 à 117 en 2010. Une évolution stratégique qui ne risque pas d’améliorer l’image du président Obama dans les pays musulmans.

 

 

Section: 
PHÉNOMÈNE DE RETOUR AU POUVOIR D’ANCIENS DIRIGEANTS : Ces éternels ‘’phénix’’ à la reconquête du pouvoir  
Afrique du Sud : 4 500 mineurs illégaux coincés sous terre et assiégés par la police
Génocide des Tutsis : La justice administrative « incompétente » pour juger l’Etat français
Critiques au Mali
États-Unis : Les contours de la future politique étrangère de Donald Trump se dessinent
SOMMET ARABO-ISLAMIQUE DE RIYAD : Des actions concrètes contre l'agression israélienne  
ÉLECTION AMÉRICAINE - DONALD TRUMP ET L'AFRIQUE : Un ‘’Reset’’ face aux nouveaux défis géopolitiques
Ghana : Le Parlement suspendu pour une durée indéterminée à cause d'un différend juridique
Turquie  : L’attaque armée d’un bâtiment de l’industrie de la défense fait cinq morts et vingt-deux blessés près d’Ankara
Mali : Pas de liberté provisoire pour l'économiste Etienne Fakaba Sissoko
ELECTIONS AU TCHAD : Succès Masra hésite encore à participer aux élections législatives
DIPLOMATIE SENEGALAISE : Les errements de la tutelle
Cameroun : Face aux rumeurs, le gouvernement communique sur l'état de santé du président Paul Biya
EXIGENCE DE LA CARTE DE SÉCURITÉ SOCIALE : Le calvaire des Sénégalais vivant au Maroc
FRAPPES ISRAÉLIENNES À BÉZIERS : Des Libano-Sénégalais parmi les victimes
DEUX ATTAQUES REVENDIQUÉES PAR LE JNIM SECOUENT BAMAKO : Un nouveau chapitre de violence jihadiste au Mali
EXTRÉMISME VIOLENT : Confidences et analyses sur les facteurs de radicalisation des jeunes au Bénin
ISRAËL: Découverte à Gaza des corps de six captifs du 7 octobre, la centrale syndicale décrète une «grève générale»
Burkina Faso : Une partie des paramilitaires russes de la Brigade Bear quittent le pays
Drame en RDC