Le campus social de l’Université Cheikh Anta Diop est aujourd’hui le lieu de conflits entre le Collectif des amicales et la direction du COUD à cause de l’annonce de la fermeture prochaine des pavillons.

Devant le hall du Pavillon A, une bande d’étudiants membre du Collectif des amicales de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) s’attaque à des annonces de la direction du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) qui indiquent la date de fermeture du Campus social, programmée pour le 22 novembre et celle des pavillons, le 15 du même mois. Ils protestent contre cette décision de fermeture prise sans concertation avec les étudiants. En conférence de presse hier devant le hall de la direction du COUD, ces étudiants dénoncent l’autoritarisme du directeur du COUD. El Hadj Mamadou Seydi, le Coordinateur du collectif, dénonce une ‘’décision unilatérale’’ du COUD qui n’a cesse de combattre les amicales des étudiants. ‘’C’est une décision arbitraire qui a été prise sans l’aval des étudiants. La direction (du COUD) n’a pas le droit de fermer le campus car les examens de rattrapages sont programmés dans certaines facultés qui tous ne terminent pas leurs examens le 20 comme l’affirme le directeur’’, a indiqué M. Seydi.

Il profite de cette tribune pour lancer une diatribe contre le Recteur Saliou Ndiaye et le directeur du COUD accusés de ‘’vouloir démanteler les amicales’’ avant d’appeler à l’unité des organisations estudiantines dans la lutte contre la destruction des 6 pavillons (H ; I ; F ; N ; G ; B2) décidée par la direction du COUD. ‘’Nous sommes conscients que ces pavillons concernés ne remplissent pas les normes sécuritaires exigées par la protection civile. Mais tout déguerpissement de ses occupants doit s’accompagner au préalable de mesures de relogement comme la location d’immeubles et de bâtiments, afin de reloger les pensionnaires de ces pavillons’’, a affirmé Ahmath Ansou Danfa, Président de la Commission sociale du collectif des amicales de l’UCAD.

Il met en garde les autorités du COUD et de l’Etat, contre toute tentative de déguerpissement. ‘’Ils verront le 15’’, promet-il, avant d’ajouter : ‘’Nous sommes prêts à nous opposer physiquement contre cette mesure inadmissible qui ne va pas dans le sens de l’apaisement dans l’espace universitaire après les perturbations lors des élections des amicales à la Faculté de Droit (FSJP) et celle des Sciences économiques et de gestion (FASEG)’’.

Mamadou Makhfouse NGOM

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