Publié le 4 Dec 2024 - 17:35

FESPACO

 

L’affiche officielle de la 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), dévoilée mardi, se veut le symbole d’une « Afrique plurielle et décomplexée », sous les traits d’une femme africaine belle, élégante et jeune. Ce visuel conçu par le réalisateur hollandais Gideon Vink, qui vit au Burkina Faso depuis une vingtaine d’années, sera désormais l’identité du Fespaco 2025, prévu du 22 février au 1ᵉʳ mars, ont indiqué les organisateurs dans un document rendu public mardi. « Cette femme que l’on voit sur l’affiche, une femme africaine, belle, élégante, jeune, un peu à l’image de l’Afrique, cela peut être n’importe qui, cela peut être tout le monde et personne, c’est l’Afrique plurielle », a déclaré le concepteur, au cours d’une conférence de presse animée à Ouagadougou par le comité d’organisation.

« C’est une femme qui représente cette génération d’Africains qui, comme elle, regarde le monde extérieur avec fierté, assurance, elle n’est pas complexée dans son regard » , a expliqué l’artiste hollandais. Cette affiche montrant le visage d’une femme au regard franc avec les lettres du mot Fespaco découpées représente « ette Afrique d’aujourd’hui qui regarde sans complexe, avec fierté, qui assume pleinement sa place dans ce monde », a indiqué Gideon Vink. Selon le réalisateur, cette affiche fait en même temps ressortir la thématique du Fespaco, à savoir « Cinéma d’Afrique et identités culturelles », à travers une référence à la mode et aux tissus. « Pourquoi la mode ? Chaque tissu africain, chaque couleur et motif nous ramène vers une ethnie, un pays, une région de l’Afrique. Chaque contrée de l’Afrique a ses traditions, ses modes, sa façon de s’habiller différemment ou de la même manière », explique le réalisateur burkinabè.

...« Les gens prennent plaisir à s’habiller africain au Burkina et ailleurs », a-t-il souligné, estimant que le tissu « nous ramène à la diversité culturelle ». Pour cette 29ᵉ édition du Fespaco, quatre innovations ont été dévoilées par le comité d’organisation qui a donné des assurances relativement à la tenue de la manifestation. Il s’agit de l’institution de plusieurs distinctions, dont le « prix Thomas Sankara du panafricanisme », qui sera pris en charge par l’État burkinabè, et le « prix du public » offert par la Radiotélévision du Burkina Faso.Il faut aussi compter, parmi les innovations de l’édition 2025, la Semaine de la critique et l’exposition permanente sur les idées des personnalités inspirantes des cinémas d’Afrique, a fait savoir le délégué général du Fespaco, Alex Moussa Sawadogo. Selon M. Sawadogo, 1 351 films ont été soumis au comité de sélection de la programmation officielle à la date du 31 octobre 2024, dont 258 longs métrages fictions, 286 longs métrages documentaires, 53 films d’animation, 64 films d’école et 611 courts métrages.

La sélection finale sera dévoilée en janvier prochain, selon M. Sawadogo. Il a signalé que les spectacles d’ouverture et de fermeture de la 29ᵉ édition du Fespaco seront interprétés par des artistes burkinabè et tchadiens. Le jury longs métrages fiction sera présidé par le cinéaste malien Souleymane Cissé, la Kényane Judy Kibinge devant présider celui des longs métrages documentaires, a-t-il fait savoir. Le réalisateur sénégalais Abdoul Aziz Cissé sera le président du jury Yennenga postproduction, tandis que le jury de la critique africaine sera présidé par le Nigérien Youssoufa Halidou. Le Tchad est le pays invité d’honneur du Fespaco 2025. En marge de cette édition, se tiendront la 22ᵉ édition du Marché international du cinéma et de l’audiovisuel africain (MICA) et les ateliers Yennenga, des rencontres visant à renforcer le rôle du festival comme passerelle de soutien à l’émergence de nouveaux talents dans les principales chaînes de valeur de l’industrie cinématographique.

Section: 
Sacre film ‘’Demba’’
Ngor-Almadies
PRÉSENTATION ET DÉDICACE DU LIVRE ‘’LA JEUNESSE PREND LE POUVOIR’’ : Une croisée littéraire et politique
PORTRAIT DU PHOTOGRAPHE ET RÉALISATEUR EL-JUNIO : Massow Ka, l’œil qui préserve les mémoires
EXPOSITION ‘’IDENTITÉ SPIRITUELLE UNIVERSELLE’’ Yanne Senghor invite les Africains à se reconnecter aux ancêtres
THIÈS : MANQUE DE MATIÈRES PREMIÈRES, ABSENCE DE COMMUNICATION… : Le Village artisanal en mal d'attractivité
PRÉSENTATION DU RECUEIL DE SOUKEYNA KANE : ‘’Premiers Pas’’ : Entre héritage et espoir
NOUVEAU SINGLE D’EVA LIZA CISS ‘’KIMA DONE’’ : Entre passion musicale et reconnexion à ses origines
CNRA, CODE DE LA PUBLICITÉ… : Aliou Sall en prend pour son grade
CHEIKH TIJAAN SOW (MUSICIEN, ACTEUR DE CINÉMA, ANTHROPOLOGUE…) : ‘’Le mbalakh est un peu dans une fin de cycle…’’
NOMINATIONS AU CNRA : Une nouvelle équipe pour des défis renouvelés
POLEMIQUES AUTOUR DES NOMINATIONS D’AOUA LY ET DE RAKI KANE : Une fracture au sein des militants de Pastef
EL HADJ DEMBA DIA ALIAS ‘’JAH’’ : Un réalisateur au cœur du milieu carcéral
LITTÉRATURE, FRANÇAFRIQUE, AFFAIRE HABRÉ, MACKY SALL, FONDATIONS DES 1RES DAMES… : Fatimé Raymonde Habré à cœur ouvert
RÉTRO CULTURE 2024 : Année de contrastes
CÉRÉMONIE DE DÉDICACE -  ‘’A L'OMBRE DU BÉNTEÑE’’ : Cheikh Oumar Sy déclare sa flamme à sa commune
3e ÉDITION DU CONCOURS TREMPLIN STARTUP UEMOA Le développement des industries culturelles et créatives au cœur des préoccupations
PAROLIER DU KARTALA (SLAMEUR), AUTEUR DE “SELEBEYOON” : “Le Sénégal m’a offert...”
DÉDICACE DE LIVRE : Madiambal, dans la peau du romancier 
FESTIVAL INTERNATIONAL DE THIONCK-ESSYL : La culture comme remède contre la crise des valeurs