ARCOTS

Les artistes comédiens du théâtre sénégalais, réunis au sein de l’ARCOTS, ont annoncé, jeudi, avoir remis un mémorandum allant dans le sens de solliciter un “engagement plus ferme” de l’État contre le piratage des contenus audiovisuels, un phénomène qu’ils jugent “dévastateur pour leur secteur”. À l’origine de l’initiative, le comédien Leyti Fall, a remis officiellement le mémorandum au directeur général de la Culture, Abdou Simbandy Diatta.
Ce document, fruit des échanges tenus lors d’un forum organisé au Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Rose, contient les principales recommandations issues des discussions entre acteurs du monde audiovisuel, culturel et sportif.
‘’L’art a construit des hommes et nourri des familles, a encore fait valoir Leyti Fall, réaffirmant l’engagement des artistes comédiens pour ‘’la protection de leurs créations, ici au Sénégal, dans la sous-région et à l’international’’. ‘’Nous, acteurs du monde audiovisuel sénégalais, sollicitons à cet effet un support actif des autorités étatiques à travers leurs différents démembrements [les différents ministères : Justice, Culture, Communication, l’Assemblée nationale, le CNRA, etc.] pour lutter efficacement contre ce fléau qui empêche l’épanouissement des créateurs et diffuseurs de contenus audiovisuels au Sénégal’’, peut-on lire dans le document dont l’APS a obtenu une copie.
...Dans ce texte, les artistes sollicitent un ‘’soutien actif’’ des institutions étatiques, notamment les ministères de la Justice, de la Culture, de la Communication, ainsi que du CNRA, le Conseil national de la régulation de l’audiovisuel, de l’Assemblée nationale, pour faire appliquer les lois contre le piratage, qu’ils présentent comme un ‘’vol puni par la loi’’. La rencontre a mobilisé de nombreux professionnels : comédiens, producteurs, réalisateurs, maisons de production, promoteurs de lutte, ainsi que des acteurs du monde musical et cinématographique.
Les signataires du mémorandum ont notamment dénoncé l’impact économique et culturel du piratage, insistant sur les pertes de revenus pour l’économie nationale et les obstacles posés à la création d’emplois pour la jeunesse. Ils estiment que le phénomène est destructeur pour les entreprises audiovisuelles, la création artistique et l’ensemble de l’écosystème culturel. “Le piratage prive notre pays d’une richesse importante, nuit à l’éducation des jeunes et freine le développement des industries culturelles”, ont encore déploré les signataires du mémorandum.