Aïda Samb, Daara Ji et Viviane n’ont pas reçu leurs cachets
La structure More Human doit près de 10 millions aux artistes Aïda Samb, Viviane et au crew Daara Ji. Pour une structure qui a casqué 75 millions pour la prestation du P Square en play-back, payer dix millions ne devrait pas poser problème. Joint au téléphone, Mo Sow du label suscité s’est expliqué.
Le Ribidion, initié par la mairie de Dakar, revient au devant de l’actualité, un mois après son organisation. Après l’énorme cachet (ndlr 75 millions) payé au P Square, pour un play-back, c’est le non-paiement des cachets d’artistes sénégalais qui remet le festival de musique au goût du jour.
En effet, Daara Ji family, qui a livré le 1er janvier à la place de l’Obélisque un grand spectacle, n’a pas encore reçu son cachet. Les chanteuses Viviane Chédid et Aïda Samb sont dans le même cas.
D’après le producteur Ibou Ndour du label Prince Arts joint par EnQuête, ‘’le cachet total de ces artistes pourrait tourner autour de 10 millions F Cfa’’. ‘’On a payé 75 millions au P Square et on peine encore à payer les artistes locaux, c’est catastrophique et terrible’’, juge le frangin de You.
Un contrat lie les artistes au label More human qui a co-organisé le Ribidion avec la mairie de Dakar. ‘’On a signé un contrat avec Mo Sow’’, explique Ibou Ndour. Donc, c’est au label More human de décaisser l’argent.
Joint par EnQuête, Mo Sow a expliqué le retard. ‘’Le maire, dit-il, avait voyagé et n’est pas encore au courant. Je dois le voir demain (ndlr aujourd’hui), pour régler la question.’’ Seulement, depuis un mois, il sert la même explication aux artistes. Encore que le maire Khalifa Sall n’a pas quitté Dakar, depuis au moins deux semaines. ‘’On ne veut pas aller à la police.
J’appelle tout le temps Mo, mais il me dit : le maire a voyagé, mais on doit se réunir demain et après le problème va être réglé. Jusque-là, rien’’, s’offusque Ibou Ndour, manager de Aïda Samb. Un chèque de 2 millions 500 lui a été donné. Cependant, jusque-là, il n’a pas pu l'encaisser. ‘’Je suis allé à la banque et on m’a dit qu’il n’y avait pas d’argent. Depuis, on me demande d’attendre’’, dénonce Ibou.
BIGUE BOB